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Annales des Mines (1863, série 6, volume 2, partie administrative)

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LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS

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SUR LES MINES.

productifs à la fois pour les citoyens et pour le Trésor public?

Enfin, il convient d'ajouter que le chemin de fer d'Amis à Ha-

Leur développement n'est-il pas la cause la plus énergique de la

zebrouck par Béthune, d'une importance capitale pour les houil-

prospérité générale et de l'accroissement des revenus publics?

lères du Pas-de-Calais, se trouve aujourd'hui en pleine activité,

Les allocations budgétaires affectées aux travaux d'utilité géné-

et que les mines de ce département, sous l'influence des débou-

rale ne seraient pas accueillies avec une aussi grande sympathie,

chés nouveaux qui leur ont été ouverts depuis quelques années,

à

si les hommes qui prennent part aux affaires de l'État ne parta-

ont vu leur extraction, qui atteignait à peine

geaient pas la conviction que nous exprimons.

taux métriques en 1867, dépasser, en 1862, lé chiffre de 8 millions^

Le Gouvernement de l'Empereur est entré résolument dans cette

millions de quin-

voie féconde, mais il n'a pas encore touché le but. L'achèvement

Dans les départements de l'est, les espérances que faisait conce-

des travaux dépendant du service des ponts-et-chaussées exige en-

voir le dernier exposé de la situation de l'Empire, sont aujourd'hui

core, à partir de i863, une dépense d'environ 25o millions. Nous

réalisées; les travaux du canal de la Sarre se poursuivent avec ac-

avons déjà dit que, pour les chemins de fer, les dépenses à faire

tivité; les projets du canal de Vitry à Saint-Dizier ont reçu, il y a

par l'État, à dater de la même époque, s'élevaient à 35o millions.

peu de jours, leur approbation définitive, et le chemin d'embran-

On peut donc évaluer à 600 millions les sommes nécessaires pour

chement, destiné à relier Dieuze à la ligne de Paris à Strasbourg, a

l'achèvement de l'ensemble des travaux actuellement engagés.

été concédé à la société des anciennes salines domaniales de l'Est.

Dans quelles limites de temps ces travaux, attendus avec tant

En ce qui concerne le bassin houiller du Gard, les produits de ce

d'impatience par le pays, pourront-ils être achevés ? Quelles res-

bassin doivent, sans aucun doute, continuer de se placer principa-

sources seront mises annuellement à la disposition du ministère

lement le long des côtes de la Méditerranée; il n'était pas toutefois

des travaux publics ? C'est là une question grave qu'il appartient

sans intérêt, pour le développement futur de son exploitation, qu'il

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aux pouvoirs publics de résoudre dans le sens le plus favorable à

pût écouler ses produits vers les départements du centre de la

l'intérêt général, en conciliant les besoins et les vœux des popu-

France. Sous ce rapport, la concession du chemin de Brioude à

lations avec les exigences de notre régime financier et du crédit de l'État.

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INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE.

.... ■

. ,

...

— Les importants travaux entrepris

depuis quelques années dans le but de faciliter le transport des

Alais, faite à titre définitif à la compagnie de Paris à Lyon et à la Méditerranée, est vènue combler la seule lacune de quelque importance qui arrêtât le mouvement d'expansion des houilles du bassin du Gard.

matières premières nécessaires à l'industrie métallurgique, n'ont

Ce chemin servira d'ailleurs en même temps à l'écoulement, vers

point cessé d'attirer, d'une manière toute spéciale, la sollicitude

le Midi, des houilles du bassin de Brassac, et il en favorisera ainsi le développement.

de l'administration, et la campagne de 1862 n'a pas donné de moins bons résultats sous ce rapport que celle de 1861. Ainsi, dans la région du nord de la France, il a été accordé à la

En ce qui touche la région du centre de la France, un décret du 22 octobre 1862 a autorisé l'exécution d'un chemin de fer d'em-

compagnie des mines de houille de Courrières la concession d'un

branchement qui doit rattacher à la ligne de Moulins à Montluçon

canal de navigation destiné à porter les produits de ces mines vers

le bassin houiller de Saint-Éloi • dans l'état actuel des choses, ce

le canal de la haute Deule ; les trois sociétés houillères de la Lys

bassin n'a que des routes de terre pour exporter ses produits, et

supérieure, de Vicoigne et Nœux et de Lens ont été autorisées à

dès qu'il aura son chemin de fer, il prendra certainement une plus grande place dans la consommation.

construire trois embranchements destinés à mettre leurs puits d'extraction en communication directe avec les chemins de fer et les canaux qui les avoisiuent.

Le bassin d'Aubin, qui, jusqu'à ce jour, ne pouvait expédier ses produits que par le seul chemin de fer de Saint-Christophe à Mon-

On peut citer encore les deux chemins de fer dont il a été déjà

tauban, vient, le 10 novembre dernier, grâce à l'ouverture de la

question clans la partie de cet exposé relative aux travaux publics,

ligne de Brives au Lot, d'être mis en communication avec les dé-

et qui ont été concédés à la compagnie du Nord par un décret du

partements du sud-ouest, et les houilles de ce riche bassin pour-

6 juillet 1862; l'un de Lille à Tournai, l'autre de Valenciennes à

ront dès lors à l'avenir faire dans ces départements une-concurrence heureuse aux charbons anglais.

la ligne de Saint-Quentin à Erquelines.