Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1865, série 6, volume 4, partie administrative)

4'J

LOIS,

DÉCRETS ET

ARRÊTÉS

survenu, du moins, dans le reste de la campagne, aucun accident de train ayant entraîné la mort d'un voyageur. Les collisions ou les déraillements, que la surveillance la plus active et les règlements les mieux combinés ne sauraient entièrement prévenir, n'ont heureusement causé que des blessures qui n'ont pas eu de suites mortelles. Il est vrai que plusieurs voyageurs et un nombre trop considérable d'agents des compagnies ont été, cette année encore, victimes de leur imprudence ou do la violation des règlements ; mais, quelque douloureux que puisse être un tel état de choses, il ne serait pas équitable de l'imputer exclusivement à l'exploitation des chemins de fer. Toutes les industries, et spécialement tous les modes de locomotion, ont leurs dangers et leurs accidents, plus graves souvent que ceux qui se produisent sur les chemins de fer eux-mêmes. Si l'on établissait entre tous ces événements malheureux une comparaison rigoureuse, on arriverait, nous n'en doutons pas, à cette conclusion que, de tous les moyens de transport imaginés jusqu'à ce jour, le chemin de fer est celui qui offre, à beaucoup près, les plus grandes chances de sécurité. Les résultats de l'exploitation commerciale, en 1866, ne sont pas encore relevés, et nous ne pouvons que constater les faits principaux relatifs à l'exercice i8G3. Pendant cette année, où la longueur moyenne des chemins exploités a été de i 1.554 kilomètres, le nombre total des voyageurs s'est élevé à 71.876.589, ayant parcouru une distance moyenne de Û2 kilomètres. Quant aux marchandises, le nombre de tonnes, expédiées à toute distance, a été de 29.790.000, et le parcours moyen de i56 kilomètres, ce qui équivaut à 4.o52.ooo.ooo de tonnes ramenées au parcours d'un kilomètre. Les recettes brutes se sont élevées, pour les voyageurs, à 168.4S1.872 francs; pourles marchandises, à 268.872.586 francs; et, pour les produits accessoires, soit de la grande, soit de la petite vitesse, à 65.966.967 francs. Ces chiffres réunis représentent une recette brute totale de de,5oi.25i.4a5 francs ou de 43.46o francs par kilomètre. Comparés aux résultats correspondants de l'année 1862, les chiffres qui précèdent permettent de se rendre un compte sommaire des conséquences que les modifications apportées aux tarifs, dans la dernière campagne, ont eues en définitive pour les intérêts du commerce. Cette comparaison démontre que le prix du transport des mar-

SUR LES MINES.

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handises a continué de suivre, en i865, la rearche décroissante

|ue l'on constate depuis l'origine de l'exploitation des chemins le fer. Ainsi, le prix moyen kilométrique, qui était descendu, en 1862, 6°,75 par tonne, s'est abaissé, en i865, à 6e,62. Cette réduction de >%ii, appliquée à 4 o52.000.000 de tonnes transportées à 1 kilonètre, représente une économie de près de 4.5oô.ooo francs réaisée par le commerce. Si l'on se reportait à quelques années en trrière, à 1855 par exemple, on trouverait que, dans cette période le huit ans, le prix kilométrique s'est abaissé de plus de 1 centime, equel, appliqué au tonnage de 1860, représente une réduction, ur les frais de transport, de 4o millions environ. Tels sont les réultats qui se réalisent spontanément par la force des choses et par e progrès des saines idées économiques : ces résultats, si avantaeux pour le commerce et l'industrie, ne le sont pas moins pour es compagnies elles-mêmes, qui, en servant les intérêts généraux, ont une juste appréciation de leurs intérêts propres. Quant à 'exercice i864, on peut juger qu'il donnera des résultats plus avorables encore que l'exercice précédent. Bien que nous n'ayons pas à signaler de changement saillant ans les conditions de l'exploitation pendant la dernière campane, nous devons cependant rappeler, comme un exemple utile à ffrir aux compagnies, l'essai tenté par la compagnie de l'Est d'un Rabaissement sensible dans le prix de transport des voyageurs. i Jusqu'ici des réductions de ce genre ne se sont produites que ■très-rarement et dans des circonstances spéciales, telles que la ■délivrance de billets d'aller et retour ou l'organisation de trains fde plaisir. La compagnie de l'Est a établi d'une manière normale, ■sur les chemins de fer départementaux nouvellement ouverts en Alsace, des réductions de prix variant de 20 à 60 p. 100. La même

compagnie a adopté récemment une mesure analogue que le GouJlvernement ne saurait trop encourager. Elle a créé des cartes d'aIJbonnement par semaine en faveur des nombreux ouvriers de MulShouse qui habitent la campagne et que leurs travaux appellent

journellement dans les fabriques de la ville. Les réductions de [prix résultant de ces abonnements s'élèvent à près de 90 p. 100. L'administration s'est empressée de porter ces faits à la connaissance des autres compagnies, en les engageant à examiner si elles ne croiraient pas devoir entrer à leur tour dans cette voie libérale et humaine. Résumé.— La situation générale des travaux publics extraordinaires se résume en peu de mots :