Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1866, série 6, volume 5, partie administrative)

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LOIS,

DÉCRETS ET ARRÊTÉS

sur les longs parcours, des trains rapides contenant des voitures de 2e et même de 3e classe fussent mis à la disposition des voyageurs qui ne sont pas à même d'emprunter les trains express, exclusivement composés de voitures de i" classe. Le vœu de la Commission a reçu une satisfaction à peu près générale ; des trains rapides, semblables à ceux qu'elle avait demandés, ont été organisés sur toutes les lignes où le profil de la voie et les conditions du trafic en ont permis la création. En même temps que cette mesure recevait son application, l'Administration s'efforçait de généraliser pour les femmes voyageant seules les dispositions adoptées déjà dans les voitures de i" et 2e classe. Sauf de très-rares exceptions autorisées par des décisions spéciales, des compartiments de toutes classes sont aujourd'hui réservés pour les femmes seules dans les divers trains qui circulent sur nos voies ferrées. Dans l'ordre des faits qui se rattachent à l'exploitation commerciale, la Commission d'enquête, confirmant l'avis qu'elle avait précédémment exprimé, a demandé que, sur les grandes lignes, la vitesse de 125 kilomètres par vingt-quatre heures, actuellement fixée pour les marchandises transportées à petite vitesse, fût portée à 200 kilomètres, sans qu'il en résultât d'ailleurs une augmentation de tarif. Les compagnies demandent à restreindre cet accroissement de vitesse aux marchandises de la première et de la deuxième série, ou payant le prix de la deuxième série. La difficulté qui s'est élevée sur ce point est en ce moment soumise à l'examen d'une sous-commission; dès que cet examen sera terminé, l'Administration cherchera une solution qui puisse satisfaire les divers intérêts engagés dans la question. Si l'on considère, pour l'exercice i865, l'exploitation des chemins de fer au point de vue de la sûreté delà circulation, on doit reconnaître que cette année a apporté son contingent douloureux à la statistique des accidents. Toutefois, ces funestes événements n'ont pas eu des conséquences aussi graves qu'on pouvait le redouter. L'accident de Rognac, qui a eu le plus de retentissement, a entraîné la mort d'un seul voyageur et de deux agents de la compagnie; mais aucune des personnes blessées, dont le nombre ne s'est pas élevé à moins de 75, n'a succombé à ses blessures. On a eu, en outre, à déplorer quelques accidents moins graves et notamment l'incendie d'une voiture à voyageurs près de la station de Joigny. Ces divers accidents ont eu ensemble les résultats suivants : 5 voyageurs et 7 agents des compagnies ont péri, 87 voyageurs et 91 agents ont été blessés.

SUR

LES

MINES.

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Dans ces chiffres ne sont pas compris les voyageurs et les agents qui, en i865, comme dans les années précédentes, ont été victimes de leur imprudence ou de la violation des règlements. Les accidents de ce genre ne sauraient équitablement être imputés à l'exploitation des chemins de fer. Quelque regrettable que soit d'ailleurs cette statistique, elle n'est pas de nature à inspirer d'inquiétude sérieuse, si on la compare à celle des accidents qui se produisent sur les voies de terre et sur les voies d'eau, et si l'on tient compte surtout du nombre considérable de personnes transportées sur les voies ferrées. Ainsi, 71 millions de voyageurs ont circulé sur les chemins de fer pendant l'année i865. En rapprochant ce chiffre du nombre des voyageurs tués et blessés, on trouve un voyageur tué sur plus de 16 millions et un voyageur blessé sur près de 900.000. Cette dernière proportion, ordinairement plus faible, ne doit son augmentation qu'au nombre exceptionnel do personnes blessées dans le seul accident de Rognac. Quant aux résultats de l'exploitation commerciale, ils n'ont pas encore été relevés d'une manière rigoureuse pour l'exercice i865, et uous devons nous borner à constater, d'une manière générale, que les produits de cet exercice accusent pour toutes les lignes une augmentation considérable sur l'année précédente. En 186/1, la longueur moyenne des chemins exploités a été de 12.090 kilomètres. Le nombre total des voyageurs s'est élevé à 77.705.000; leur parcours moyen à Ut kilomètres, soit 5 milliards 180 millions de voyageurs transportés à 1 kilomètre. En ce qui concerne les marchandises de petite vitesse, le nombre de tonnes expédiées à toute distance a été de 31.210.000, et le parcours moyen de 1/18 kilomètres environ, ce qui équivaut à 4 milliards 628 millions de tonnes ramenées au parcours de 1 kilomètre. Los recettes brutes se sont élevées, pour les voyageurs, à 177. 419.469 francs ; pour les marchandises, à 285.5257i5a francs; et, pour les produits divers, soit de la grande, soit de la petite vitesse, à 69.644.706 francs Ces chiffres réunis représentent une recette brute totale de 552.587.G26 francs ou de 42.985 francs par kilomètre. En comparant ces résultats à ceux de l'exercice 1865, on voit que dans cette dernière année, le prix moyen kilométrique des marchandises de petite vitesse ressortait à 6e 62 ; il s'est abaissé, en 186/1, à 6° 17. Cette réduction de oc 45, appliquée à/1.628 .000.000 tonnes transportées à 1 kilomètre, représente une économie de