Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1867, série 6, volume 6, partie administrative)

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DÉCRETS ET ARRÊTÉS

est deux, le Conservatoire impérial des Arts et Métiers et l'Ecole impériale centrale des Arts et Manufactures, qui occupent une situation exceptionnelle. Aussi l'administration ne néglige-t-elle aucune des mesures propres à en favoriser le développement et le progrès. Les constructions qui doivent compléter le Conservatoire avancent vers leur achèvement; deux laboratoires et un troisième amphithéâtre sont installés dans le nouveau bâtiment élevé sur la rue Saint-Martin, et à mesure que l'espace disponible augmente, on l'utilise pour l'agrandissement des collections. Quant aux cours de sciences appliquées, les auditeurs sont toujours aussi nombreux dans les amphithéâtres, malgré les déplacements et les changements d'habitudes qu'ont occasionnés les grands travaux de la Ville. A l'École impériale centrale des Arts et Manufactures, le nombre des cours de sciences appliquées était devenu insuffisant pour les matières comprises dans le programme de ces cours; on l'a doublé. Un autre cours créé pour les constructions navales a ouvert aux élèves une voie nouvelle où les progrès de la navigation doivent les mettre à même d'utiliser leur savoir. La preuve', du reste, que ces mesures portent leur fruit, c'est l'accroissement du nombre des diplômes d'ingénieurs des arts et manufactures qui se délivrent chaque année, et la faveur qu'ils trouvent dans le monde industriel. Ajoutons que les perfectionnements introduits dans le régime des écoles impériales d'arts et métiers par un décret de l'année dernière y ont été appliqués avec soin et paraissent devoir donner les bons résultats qu'on en attendait. Des questions mises à l'étude dans le sein de l'administration témoignent encore du vif et constant intérêt que l'Empereur porte aux populations ouvrières et aux institutions de prévoyance qui répondent si bien aux besoins de leur situation. Le 5i juillet 1866, par une lettre adressée au Ministre d'État, Sa Majesté faisait connaître ses vues en ce qui touche les mesures à prendre pour venir en aide aux ouvriers des villes et des campagnes atteints, dans l'exercice de leurs travaux, d'une incapacité continue de travail, ainsi qu'aux veuves de ceux qui perdraient la vie par suite de semblables accidents. Conformément aux intentions de Sa Majesté, une commission, aux travaux de laquelle prennent part les Ministres d'État, de l'Intérieur et du Commerce, de l'Agriculture et des Travaux publics, a été formée.

SUR

LES

MINES.

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Dès les premières séances, cette Commission a reconnu l'utilité f|u'il pourrait y avoir à créer, à côté delà caisse des invalides du travail, le projet, conçu depuis longtemps déjà en France, et réalisé depuis en Angleterre, d'une caisse d'assurance en cas de déliés, placée sous la garantie de l'État et réduite aux assurances' m'un chiffre modeste jugées convenables pour les populations peu aisées, qui trouvent difficilement à s'assurer auprès des entreprises particulières. ■ Ces questions sont étudiées avec la plus grande sollicitude, et la Commission est sur le point de présenter à Sa Majesté les mesures Mni lui semblent les plus propres à réaliser la pensée de l'Empereur.

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La caisse des retraites pour la vieillesse, qui est un bon et utile précédent en ces matières, a pris, en i865, un plus grand essor sous l'influence de la loi du k mai 186/1. Ainsi qu'il résulte du compte fourni par la caisse des dépôts et consignations pour l'exercice i865, le nombre des versements s'est accru de 8,5o p. 100 Sur ceux de 186/1, et le montant des versements, qui avait été, eu .186/1, de 7.iS2.yo6',Zi/i est monté pour i865, à 8.268.Zi6i',iic.

I Le 22 décembre dernier, l'Empereur a daigné approuver un rapftort dans lequel les Ministres de l'Agriculture, du Commerce et «les Travaux publics et des Finances soumettaient à Sa Majesté la nomination d'une commission chargée d'examiner différentes questions qu'il importe de résoudre pour amener d'utiles modifications dans le régime des caisses d'épargne. Ces modifications fflie sont par rendues nécessaires par un ralentissement de l'esprit de prévoyance, mais, bien au contraire, par l'opportunité chaque jour plus évidente de mettre cette utile institution en rapport Hivec les nouveaux besoins manifestés par les populations des villes Wmt des campagnes. L'examen ^dont il s'agit permettra de rendre aussi parfaite que possible une institution qui a contribué à donner H la France une population ouvrière prévoyante, moralisée et reconnaissante des services rendus. jS Trois nouvelles caisses d'épargne ont été autorisées : ce sont celles de Saint-Nazaire, Évron et Luçon. Les trois caisses d'épargne d'Alais, Saint-Quentin et Lons-le-Saunier ont été réorganisées. ■ Le solde dû aux déposants, au 5x décembre 186/1, était de 62.075.5i5r,Zi7. H a dépassé le chiffre de ZigS millions à la fin de année i865.