Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1867, série 6, volume 6, partie administrative)

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LOIS,

DÉCRETS

ET

ARRÊTÉS

quence, et les récompenses ordinaires ont été décernées aux plus méritants des médecins-inspecteurs des eaux minérales, des médecins des épidémies et des vaccinateurs. En ce qui concerne la vaccine, l'administration, jugeant qu'il y a un intérêt sérieux à apprécier la possibilité de la substitution de la vaccination animale, c'est-à-dire l'inoculation à l'homme du vaccin recueilli sur la vache, au vaccin pris de bras à bras, a fourni à l'Académie les moyens de procéder à des expériences. Les résultats ne tarderont pas à être connus, et ils seront examinés avec tout l'intérêt que commande un objet aussi important au point de vue de la santé publique. La commission chargée d'examiner les questions qui se rattachent au goitre et au crétinisme a continué ses travaux ; elle a jugé que des expériences étaient nécessaires, et l'administration lui a procuré les moyens de les réaliser. On peut espérer qu'elles aideront à résoudre ces questions importantes et délicates. . Dans le cours de l'année 1866, il a été autorité cinq sociétés anonymes et deux magasins généraux. Le mouvement des marchandises dans les magasins généraux existants s'est accru sensiblement en 186C. Des comptes fournis par quarante-trois magasins, jusqu'à ia fin de novembre, il résulte ce qui suit : le stock au 1" janvier 1866 était (en chiffres ronds), de 126.538.000 francs. Les entrées pendant les onze mois se sont élevées à Zi35.85£i.ooo francs, les sorties à Û26 millions; ce qui laisse un stock de plus de i36 millions au 3o novembre 1866. Durant le même temps, les magasins généraux ont délivré 20.989 warrants représentant une valeur de 367.8Z17.650 francs, sur laquelle on a prêté 2Z19.723.S07 francs. D'un autre côté, les ventes publiques de marchandises aux enchères, en gros, ont atteint pendant les onze mois le chiffre de 51.515.880 francs.

TRAVAUX PUBLICS.

Routes impériales. — Les routes impériales ont été maintenues, pendant la campagne de 1866 comme durant les années précédentes, dans un état convenable de viabilité. Ce résultat est dû aux efforts des ingénieurs, qui s'appliquent à rechercher les méthodes d'entretien les moins coûteuses. Mais on ne peut se dissimuler que les obstacles contre lesquels ils ont à lutter vont toujours en s'aggravant ; la main-d'œuvre devient de plus en plus

SUR

LES MINES.

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rare et chère, et la concurrence de l'industrie, favorisée par la facilité des déplacements, enlève à l'administration ses meilleurs ouvriers; le prix des matériaux d'entretien a subi une hausse équivalente; et les routes, tout en conservant encore, grâce aux soins dont elles sont l'objet, une surface unie et résistante, reçoivent chaque année un cube de matériaux inférieur aux pertes qu'elles subissent. Aussi un grand nombre de conseils généraux, organes autorisés des besoins de leurs départements, ont-ils renouvelé leurs réclamations contre l'insuffisance des crédits annuels d'entretien. Le comité des inspecteurs généraux des ponts et chaussées, chargé de préparer le travail de répartition entre les départements, du fonds d'entretien de l'exercice 1867, signale avec énergie la gravité de la situation, et appelle toute l'attention de l'administration sur les résultats fâcheux que produirait inévitablement le maintien de la réduction opérée, pour 1867, sur ce chapitre du budget. Le Gouvernement, pénétré de la justesse de ces observations, n'a pas cru devoir persister dans une mesure qu'avaient commandée des nécessités budgétaires, et a rétabli presque intégralement au projet du budget de 1868 le crédit précédemment affecté à l'entretien des routes. Les travaux extraordinaires relatifs aux routes impériales consistent : 1" Dans la construction de lacunes que présentent encore plusieurs de ces routes; 2° Dans la rectification des pentes rapides et dangereuses que l'on rencontre dans certaines parties de leur tracé; 3° Dans la restauration ou la reconstruction de ceux des grands ponts qui ont atteint le terme de leur durée ou qui présentent des dispositions défectueuses pour la circulation. La construction des routes impériales de la Corse et du réseau des routes forestières qui en forment le complément est l'objet de chapitres spéciaux. Sur les deux cent trente et une routes qui forment l'ensemble du réseau de l'Empire, vingt-trois comprennent des lacunes dont la longueur était, au 1" janvier 1866, de 65o kilomètres, c'est-àdire de près de 2 p. ioo de la longueur totale de ces routes, laquelle s'élève à 57.220 kilomètres, non compris les 1.080 kilomètres des routes de la Corse. Les lacunes s'étendent d'ailleurs sur 16 départements, savoir : l'Ain, les Hautes-Alpes, les Basses-Alpes, les Alpes-Maritimes, l'Ariége, l'Aude, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, l'Isère, les Landes,