Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1868, série 6, volume 7, partie administrative)

SUR

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LOIS,

DÉCRETS

ET

ARRÊTÉS

cas de typhus venaient d'être constatés dans la province de SudHollande, commune de Vierpolders, île de Woorne. Relativement à la Prusse, on a appris par différentes communications des 19, 21 et 22 octobre, de Berlin, Cologne et Stettin, que Tépizootie avait pénétré de la Silésie autrichienne dans la Silésie prussienne, où elle sévissait dans les districts de Cosel etdeRatibor. Quant à l'Autriche, le typhus y conserve des proportions variables dans plusieurs régions allemandes ou non allemandes de la monarchie. En résumé, dans les pays où la peste bovine ne fait que des invasions accidentelles et d'origine étrangère, on peut espérer qu'elle tire à sa fin, malgré ces explosions isolées, circonscrites, et combattues, d'ailleurs, par les moyens dont l'expérience a mis l'efficacité en évidence; mais ses récents retours offensifs prouvent que le temps des précautions n'est pas encore passé. Aussi l'administration est-elle résolue à ne s'en pas départir tant qu'une disparition suffisamment prolongée de Tépizootie dans les contrées qui ont eu à lui payer un tribut n'aura pas démontré leur délivrance entière et complète. Chaque année les concours institués par le gouvernement pour favoriser le développement de l'agriculture française prennent une plus grande extension et acquièrent une efficacité plus sérieuse. Ils établissent l'émulation la plus vive entre nos éleveurs, rapprochent le modeste cultivateur du grand propriétaire, créent entre les uns et les autres de nouvelles relations, assurent des débouchés à leurs produits et placent sous les yeux de tous d'utiles enseignements. Les concours régionaux de boucherie, dont le plus ancien remonte à se sont complétés en 1867 par la création, pour le centre de la France, d'une exhibition de même nature, qui se tiendra alternativement à Chàteauroux, Bourges et Nevers. Ils ont eu lieu à Nîmes, Nantes, Nancy, Bordeaux, Lille et Chàteauroux. Ces sept exhibitions d'animaux de boucherie sont venues se résumer, en 1867, dans le concours général de Poissy, de plus en plus fréquenté, puisque depuis quelques années l'Algérie elle-même y est représentée. Le nombre des animaux n'a cessé de s'accroître, bien que les éleveurs restreignent individuellement leurs envois, afin de n'exposer que des sujets d'élite. Cette année, l'exhibition a été plus brillante encore que de coutume, circonstance des plus heureuses, puisqu'elle a permis aux nombreux étrangers attirés à Paris par l'Exposition universelle d'apprécier le progrès réel que

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nos éleveurs ont fait dans l'engraissement de nos races si variées. En résumé, dans ces huit concours de boucherie il a été exposé 1,521 animaux ou lots d'animaux, soit i3Zi de plus qu'en 1866, entre lesquels il a été distribué des prix et des médailles pour une valeur de 251.000 francs. Les expositions régionales d'animaux .reproducteurs, d'instruments et de produits agricoles, tenues cette année à Caen, Vannes, Amiens, Blois, Colmar, Troyes, Bordeaux, Tarbes, Aurillac, Bourg, Carcassonne et Digne, ont présenté les mêmes progrès et la même animation. Les bêtes bovines, qui forment la partie la plus importante de nos concours, ont donné un accroissement de 571 animaux sur Tannée 1866. Le concours des volailles grasses a présenté, en décembre 1866, une augmentation de 128 lots sur Tannée précédente. Il y avait été ajouté en i865 une exposition internationale de fromages et, en 1866, un concours général de beurres et d'instruments propres à fabriquer les beurres et les fromages. L'institution des sociétés d'agriculture et d'horticulture et des coices agricoles prend chaque jour des développements pluseonsiérables. 775 associations ont reçu de l'État, en 1866,des allocations t des médailles d'une valeur de Z105.567 francs. Le total de leurs essources dépasse 2.021.000 francs, chiffre fort élevé auquel participent les conseils généraux des départements pour la somme de 595.897 francs. Le surplus provient des cotisations versées par plus de 100.000 membres. Ces chiffres suffisent pour faire comprendre toute l'importance des sociétés et comices, qui, au moyen d'un très-grand nombre d'expositions départementales ou cantonales, ppellent tous nos agriculteurs, les plus humbles comme les plus onsidérables, à prendre part aux encouragements distribués et et sous les yeux de tous des exemples bons à suivre et des modèles utiles à imiter. Le gouvernement s'est même efforcé d'accroître leurs ressources en arcordant à quelques associations des fonds spéciaux pour distribuer chaque année une prime à la meilleure exploitation agricole, soit du département, soit de l'arrondissement. Déjà, depuis longtemps, il en est ainsi dans TAveyron, et l'Administration, en 1866 et 1867, a accueilli les demandes qui lui étaient adressées pour le même objet dans l'Ain, dans les BassesPyrénées, dans la Vienne, dans le Loir-et-Cher. L'institution de la grande prime d'honneur agricole se trouve ainsi préparée, car, chaque année, les propriétaires des domaines les mieux dirigés et