Annales des Mines (1868, série 6, volume 7, partie administrative)
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LOIS,
DÉCRETS ET ARRÊTÉS
SUR
de Paray-le-Monial à Mâcon et de Chalon-sur-Saône à Lons-leSaunier sont en voie d'exécution. En outre, de nouvelles lignes ont été mises à l'étude; plusieurs d'entre elles, après avoir été l'objet d'une instruction locale régulière, sont en ce moment soumises à l'examen de l'administration; d'autres sont à l'enquête. On peut donc prévoir que le mouvement imprimé par la loi du 12 juillet i865, loin de s'arrêter, prendra de nouveaux développements au fur et à mesure de l'exécution des grandes lignes de chemins de fer, ou même des lignes secondaires, auxquelles tiendront à se rattacher successivement tous les centres de population non desservis par les artères principales du réseau de l'Empire. Exploitation des chemins de fer. — Le fait le plus intéressant de l'exploitation commerciale des chemins de fer, en 1867, a été sans contredit le mouvement des voyageurs transportés à Paris, à l'occasion de l'Exposition universelle. Dès le début, les compagnies, en vue de faciliter ce mouvement, se sont empressées d'organiser des trains spéciaux, avec des réductions de prix variant de 5o à 75 p. 100, suivant la distance parcourue. Quelques-unes d'entre elles ont en outre établi des billets d'aller et de retour valables pour les trains ordinaires, et dont les réductions, moins fortes, variaient entre 25 et Zi5 p. 100. La durée de validité des billets par trains spéciaux était de 2 à 8 jours, suivant le point de départ; celle des billets par trains ordinaires était, en moyenne, de 5 jours, et elle s'élevait à i5 jours et même un mois pour les voyageurs venant de l'étranger. Le nombre de voyageurs transportés, dans ces diverses conditions, du 1" avril au 3 novembre, est représenté, pour les six grands réseaux, par les chiffres suivants : „, . „„ . . Par Irains spéciaux 21.0001 r Reseau de l'Ouest. j _ . .. . I 122.800 I Par trains ordinaires 101.800 f T. . . „ , ( Par trains spéciaux 27.920 1 Reseau du Nord. . _ ..... 1 , 35 m | Par trains ordinaires 107.808 I Reseau de l'Est, par irains spéciaux 50.032 Réseau d'Orléans, par trains spéciaux 64.560 Réseau du Midi, par trains spéciaux 3.286 Réseau de la lléditerranée(y compris le Victor-Emmanuel), par trains spéciaux). .
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59.410 Total
441.816
On se ferait, au surplus, une idée inexacte de la circulation qui a eu lieu sur nos voies ferrées pendant la durée de l'Exposition
LES
MINES.
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universelle, si on la considérait comme restreinte aux chiffres que nous venons de citer. Dans ces chiffres, en effet, ne sont pas compris les voyageurs de première classe, pour lesquels les compagnies n'avaient pas jugé utile de consentir des réductions de tarif, non phis que les voyageurs des environs de Paris ou des départements voisins dans un rayon de 100 kilomètres, et ceux même des départements éloignés qui ont mieux aimé payer le tarif plein que de subir l'obligation de partir à jour fixe et de s'astreindre à des délais trop courts pour un voyage à longue distance. Quant aux résultats généraux de l'exploitation commerciale, ils sont encore incomplets pour l'exercice 1867; nous nous bornerons donc à faire connaître ceux de l'année précédente. En 1866, la longueur moyenne des chemins de fer exploités a été de i5.o5i kilomètres, le nombre total des voyageurs s'est élevé à 89.359.162; leur parcours moyen â 54\ù; soit 5 milliards Z170 millions de voyageurs transportés â un kilomètre. En ce qui concerne les marchandises de petite vitesse, le nombre de tonnes transportées à toute distance.a été de 57.269.817, et le parcours moyen de i56\6 ; ce qui équivaut à 5 milliards 807 millions de tonnes ramenées au parcours de i kilomètre. Les recettes brutes se sont élevées, pour les voyageurs, non compris l'impôt du dixième, à 188.8&9./186 francs; pour les marchandises de petite vitesse, à 5Zig. 185.368 francs, et pour les produits divers, soit de la grande, soit de la petite vitesse, à 83.1G8.20Z1 fr, Ces chiffres réunis représentent une recette brute totale de 6sii.3oi.o38 francs ou de Zi5.2ftù francs par kilomètre. Enfin, le tarif moyen kilométrique ressort, pour les voyageurs, à o',o55 par tête, et, pour les marchandises de petite vitesse, à o',o5g8 par tonne. Ainsi, le tarif moyen des voyageurs de toutes classes, par kilomètre, représente exactement le prix légal de la troisième classe : ce fait démontre que si, pour les voyageurs, les compagnies sont entrées moins avant que pour les marchandises dans la voie des abaissements de taxe, elles sont loin cependant de percevoir le maximum autorisé par le cahier des charges. Malgré l'absence à peu près complète de concurrence, elles consentent des réductions de prix considérables, et ces réductions sont dues, en grande partie, à l'usage, de plus en plus répandu et apprécié, des billets d'aller et de retour. Quant au tarif moyen kilométrique des marchandises de petite vitesse, bien que, sur les lignes nouvellement ouvertes, les difficultés d'exploitation fussent ds nature à motiver l'application de DÉCRETS, 1868. 5