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Annales des Mines (1816, série 1, volume 1)

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Si le neif qui partage la couche est assez

solide pour se soutenir au faite des premières tailles on n'exploite, en premier lieu, que le. raflai:d; et quand le sol se trouve élevé jusqu'auprès du nerf, on abat la maréchale. Dans

le cas contraire, on fait tomber le neil, en

exploitant la partie inférieure (le raffaud) , et l'on enlève la maréchale (par tays et pointe) quand l'élévation du sol permet de le faire avec facilité. Dans ces diverses circonstances, l'ex-

I{

DU DÉPÀRTEMENT DE LÀ LOIRE.

MINES DE HOUILLE

ploitation de la maréchale n'a lieu qu'après le dépilement de la partie inférieure. Enfin lorsque l'épaisseur de la couche .est suffisante ( au-delà de 6 mètres ) , on pratique deux étages d'exploitation; l'un dans le raljaud; l'autre, dans la maréchale , en procédant toujours par tays etpointes. Chaque étage a 23 à 26 décimètres de hauteur, et le massif de sépar.ation, de Io, 12 ou 18 décimètres d'épaisseur , suivant que le neif est plus ou moins solide. On ,a soin de faire correspondre, autant que possible, les piliers de chaque étage pour qu'il n'y ait pas de porte à faux ; on se dirige, à cet égard., en perçant de distance en distance le plancher avec une sonde Les deux étages communiquent 'entre eux par des galeries dont la pente est contraire à celle de la couche. Dans ces différens modes (l'exploitation , on a. soin de séparer la houille maréchale du raf:

faud, soit en pérat, soit en menu.

Lorsque l'exploitation a été poussée jusqu'aux limites qu'on lui a assignées, on dépile, c'est-à-

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les attaque de préférence en remontant, afin que les éboulemens facilitent l'extraction, et

pour obtenir la houille en plus gros morceaux. On. commence l'opération du c-/dpilem.ent par les parties basses de la mine et les plus.éloignées

des puits ; on pose derrière l'ouvrier, à mesure qu'il avance, des étais ou poteaux de bois, de

distance en distance, pour prévenir les acci-

dens. Le dépilement se termine quand on arrive. u puits, ce qui n'empêche pas qu'on ne pénètre encore au bout d'un certain temps dans la mine

pour enlever une portion de la houille qui y

est' demeurée et qui s'est détachée d'elle-même depuis le dépilement. Cette dernière opération n'est point sans danger. Les -couches qui ont été exploitées par deux étages, sont dépilées en commençant par l'étage supérieur. L'exploitant jouit de son plus grand avantage

à l'époque du dépilement. C'est le temps des grands bénéfices; aussi dispose-t-on ordinairement les choses, à partir d'une certaine époque de l'exploitation, de manière à ce qu'il y ait toujours une partie de la mine en dépilement. Mais on commet en même temps la faute de laisser les parties dépilées et non dépilées en grande communication ; de là, dans le terrain, grands mouvemens préjudiciables aux derniers temps de l'exploitation. On peut estimer que, dans les mines les mieux exploitées, on laisse enfoui sans_ fruit le giza.Tt

dire, qu'on enlève, en 'tout ou en partie, les

piliers ainsi:que les massifs qu'on a pu laisser

de la houille, souvent le tiers, et dans celles moins bien dirigées, la moitié. Les effets du dépilement se font sentir tôt ou tard à la sur-

pour assurer la solidité des communications. On

face

quoiqu'elle soit éloignée des travaux de