Annales des Mines (1816, série 1, volume 1)
Page : Image 70
Révision de 2 nov. 2014 09:04:13, edited by Anonymes
DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE.
134
MINES DE ..11011ILLE
pompes de 27 mètres de hauteur Celle dont on vient de parler élevera Peau de la profondeur de 5oo mètres, et coûtera 18o mille fr. L'entretien de la machine placée sur le puits de Chantey-
raine y compris les pompes, le salaire des ouvriers pour réparer, changer les pistons, etc..., peut être .évalué à 9 ou Io mille francs.
Ces grandes machines d'épuisement sont à simple effet, et donnent de vingt à vingt-cinq coups par minute; les consommations se calculent comme pour les machines de rotation, et Ouvriers.
l'effet est évalué à 7 livres par pouce carré contenu dans le carré du diamètre du piston. Les ouvriers 'travaillant dans la mine, sont conduits par un chef qu'on appelle gouverneur; il est chargé -de tous les détails d'exploitation;
et payé à raison de 5, 6 et même 8 francs par jour , suivant l'importance des mines et l'idée qu'on se forme de son talent. Les piqueurs, c'est-à-dire les ouvriers qui abattent la, houille, entrent dans les travaux à une ou, deux heures du matin, et y restent Jusqu'à onze heures ou midie-Ils sont payés, dans les grandes exploitations, à raison de 40 ,à 45 centimes par benne d'extraction, contenant
de 5 à 6 hectolitres ( 4 à 4,8 quintaux métriques) de grosse houille, et seulement de 15 à 17 centimes pour le menu.., Un piqueur abat dix, douze on quinze grandes bennes par jour, tant en meyzu qu'en gros; il gagne de 3 francs à 3 francs 25 ou 3 francs 5o centimes par jour. Dans les petites exploitations, ou dans les Mines où l'on fait beaucoup de menu, les prix._ sont réglés de manière que la journée soit communément de 3 francs à 3 francs 25 centimes. Au
I 35
reste, ce prix varie parfois avec celui de vente de la houille; on fournit au piqueur les outils et l'huile. Outre le salaire qu'on vient de dire, l'usage est de lui donner une benne d'extraction par semaine; il la reçoit en nature ou en
argent, et dans ce dernier cas, on lui donne 50 centimes par jour en sus du salaire dont on a parlé : le traîneur a le même avantage.
Les traîneurs entrent dans la mine quatre
heures après les piqueurs ; ils sont payés à tant par benne, et gagnent, comme eux, de 3 francs
à 3 francs 50 centimes; et avec leur benne de faveur, cela va souvent à 4 francs. Les réparationnaires chargés des boisages et des muraillemens , gagnent de 2 francs 50 centimes à 2 francs 75 c. Viennent ensuite les remplisseurs de bennes, les receveurs, les chargeurs, les garnisseurs de lampes, les loucheurs de chevaux (ce sont des enfans ), le forgeron , les palefreniers, etc., qui sont payés à raison de 2 francs, .2 francs 5o cen-
times par jour. L'on peut remarquer que le
salaire des ouvriers est très-élevé à Rive- deGier ; mais il faut aussi reconnaître que les hommes y sont extrêmement laborieux. La comptabilité est dressée sur des feuilles Comptabiqui portent toute la dépense d'une quinzaine, lité. ainsi que la quantité de houille extraite; cette feuille est signée et acquittée par chaque in-. téressé. L'espèce de houille qui procure le plus d'avan- De la houille
tage à l'exploitant, est celle qui se détache en
plus gros morceaux.La vente en est plus assurée et toujours à un plus haut prix que pour le menu;
les mines de Rive-de-Gier fournissent une