Annales des Mines (1816, série 1, volume 1)
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SUR LE TERRAIN
DES ENVIRONS DE PARIS.
n'a pas besoin d'explication pour les couches limnées et même pour celles de calcaire blanc inférieur qu'on rapportera aisément à la partie inférieure de la formation gypseuse de Paris. Mais cette assertion/ a besoin de quelques développemens pour les marnes vertes et les meulières sans coquilles. MM. Cuvier et Brongniart, en avançant leur
donne un double motif d'attribuer la même origine aux meulières sans coquilles ; car on sait que, d'un côté, ces meulières ont beaucoup de rapport avec certains silex de la formation du calcaire siliceux, et que, d'un autre côté, elles ressemblent tellement aux meulières à coquilles d'eau douce , que, les auteurs de la Minéralogie géographique des environs de Paris ont eu de la peine à trouver des caractères bien tranchés pour les distinguer. Il me semble que des analogies aussi fortes, qui ne sont contredites par aucuns faits positifs, doivent suffire pbur établir 'Mire opinion.
opinion sur le terrain qu'ils ont appelé d'eau
douce, y ont mis cette circonspection qui accom-
pagne toujours le vrai mérite ; on dirait qu'ils ont craint qu'on leur reprochât de donner trop d'importance à leur découverte, en étendant le domaine de ce nouveau mode de formation ;
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On peut faire, jusqu'à un certain point, le
aussi ils se sont bornés à l'attribuer saux terrains dont l'origine était évidente, et n'-ont hasardé aucune opinion sur ceux où il n'existait pas de débris d'animaux. Mais actuellement qu'on est plus familiarisé avec cette idée, qu'on sait que ces terrains sont très-abondans à la surface du
même raisonnement sur les marnes vertes des environs de Damerie , qui ne présentent pas de coquilles et qui sont placées entre deux systèmes de couches d'eau douce. Je dois obser-
de se servir de cette expression, qu'ils ne coûtent
douce, comme si le sol de ces cantons avait été
globe et qu'on pourrait dire, s'il était permis
pas plus à la nature que les terrains marins,
actuellement, dis-je, nous pouvons nous laisser conduire par des motifs de moindre valeur. Je .crois, par exemple, avoir démontré (i) que le calcaire siliceux appartenait .4u même mode de formation que celui qui renferme les limnées et autres coquilles d'eau douce (2). Cette opinion (t) Notice sur l'existence du calcaire d'eau douce dans les départemens du Cher, etc. Journal des Mines, tome XXXII , page 45. (2) De nouvelles observations, qui serOnt publiées dans la seconde édition de notre essai sur la. géographie. minéralo-
ver à cet égard que je n'ai jamais retrouvé à l'Est de Château-Thierry, des traces du terrain marin postérieur à la première formation d'eau
trop élevé pour être recouvert par ces eaux marines qui sont revenues, peut-être à diverses reprises, submerger la plaine de Paris, fait qui
serait assez important, et qui mériterait d'être vérifié sur un plus grand nombre de points. gigue des environs de Paris, nous font admettre entièrement l'opinion de M. d'Halloy. Nous avons maintenant des preuves directes que le calcaire siliceux fait partie de la première formation d'eau douce, ou formation inférieure; niais nous ne pouvons admettre la ressemblance des meulières supérieures, soit qu'elles contiennent des coquilles, ou qu'elles n'en contiennent pas, avec les silex du calcaire siliceux. (Note du Rédacteur.)