Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1816, série 1, volume 1)

GRANULATION DU PLOMi32

6RANULATION DU PLOMB.

pour cent où le plomb antimonié peut se granuler. Ce plomb se chauffe au petit rouge, il est écumé avec beaucoup de soin, et la surface bien décapée, au moyen d'un morceau de muriate d'ammoniac que l'on tient au bout d'une pince, et que l'on frotte sur la surface du bain pendant environ cinq minutes (t). Ensuite on jette par-dessus, et avec les mêmes soins que précédemment, kilogr. 224 gram. ( 2 liv. d'arsenic sulfuré.

Oeil). d'eau. Si la proportion est bonne, on ob-

304

Comme ce plomb a été élevé à une plus haute

'température que celui qui est pur, l'arsenic

sulfuré s'enflamme très-promptement, et il ne faut pas perdre un instant pour le brasser avec l'arsenic et opérer le mélange ; on brise ensuite les mattes, et on recouvre le tout de charbon comme pour le plomb pur.

On reconnaît dans l'un et l'autre cas si le

plomb est bien préparé, en en prenant environ

122 grammes (un quart de livre ), dans une cuiller de fer; on le remue sans discontinuer pour le faire refroidir également, et aussitôt que l'on s'aperçoit que, malgré le mouvement, il commence à se coaguler sur les bords de la cuiller, on le verse goutte à goutte dans un vase mitif du plomb est 25o kilogram., tenant, à cinq pour cent, douze kilogr. d'antimoine; si on y ajoute les deux tien,: de plomb pur, de 167 kilogr., cela fera un total de 417 kilogr.

de plomb, qui, à trois pour cent d'antimoine, donnent douze kilograrn. 4- et quelque chose. (Note du Rédacteur.)

(s) II faut avoir soin de ne pas enfoncer le morceau de sel ammoniac dans le plomb, qui, à raison de sa haute chaleur, ferait explosion.

5O5

tient de petites sphères 'bien arrondies ; si au contraire elle est' imparfaite , on obtient des

gouttes qui ont la forme de larmes ou de po i t'es.

Dans ce dernier ,cas il faut essayer à chauffer fortement la surface du bain et les mattes puis brasser; si cette opération. ne suffit pas , cest une marque qu'une forte partie de l'arsenic s'est volatilisée en s'enflammant; alors il faut y en ajouter de nouveau , mais àpetite dose, en es-

sayant le plomb chaque fois, afin de saisir le

degré favorable; car on ne peut pas mieux- granuler celui qui est trop arsenié que celui qui ne l'est pas assez; enfin , s'étant ainsi assuré de la bonne préparation du plomb, on le verse sur les moules. 5. IL Description des moules

et autres ustensiles nécessaires pour granuler.

Les moules à granuler le plomb sont des passoires percées à leurs fonds de trous de différentes grandeurs, au travers desquelles on fait passer le plomb fondu; les grains. qui -en sortent sont d'une grosseur supérieure au diamètre de ces trous e un peu variante, ce qui offre le

moyen de faire avec cinq passoires seulement les neuf numéros de plomb à giboyer en usage dans le commerce. Ces moules sont en cuivre

ou eu fer ; on préfère ceux en cuivre, en ce qu'ils sont plus aisés à percer régulièrement et moins sujets à l'oxidation qui altère la forme des ouvertures. Tous ces moules ont al)eu -près la même forme extérieure; ils représentent un V