Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1816, série 1, volume 1)

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SUR LES MOLLUSQUES;

dans de l'eau douce renouvelée très-fréquem-; ment , et il a mis l'autre dans des eaux successivement plus salées. Il a tenu note de la mortalité dans les deux cas, et il a pu par conséquent juger , par la différence des résultats, de la quantité d'individus que la salure de l'eau a fait périr. Il a pris une précaution inverse lorsqu'il a opéré sur des mollusques marins. Voici les principaux résultats qu'il a obtenus de ses expériences 10. Les mollusques fluviatiles périssent trèspromptement lorsqu'on les plonge subitement de l'eau douce dans l'eau salée au degré de nos mers.

Les mollusques marins périssent également lorsqu'on les plonge subitement dans l'eau douce. 20. Dans l'espace de très-peu de temps, beaucoup de mollusques fluviatiles peu-vent être habitués , petit à petit, à vivre dans l'eau que l'on sale graduellement jusqu'au degré de salure or-

dinaire des mers (f). Beaucoup de mellusques marins peuvent de même, par des diminutions de salure également graduées et progressives, être habitués en peu de temps à vivre dans l'eau douce (2). Parmi les mollusques fluviatiles univalves, il y a des es-

pees dont, en cinq mois et demi, il n'a péri que 57 individus sur cent soumis à l'épreuve de l'eau salée; et dans le même temps il en a péri 54 pour Zoo sur un nombre égal conservé dans l'eau douce (tous les ly-mnées , les planorbes, la physe des fontaines,

fluviatile , la paludine porteplumet). La différence a donc éié presque nulle ; elle a été assez grande sur d'autres univalves, et les bivalves n'ont pu supporter ce changement jusqu'au degré de salure de la mer, comme on le voit article 3. En cinq mois il n'a péri que 56 à 37 individus sur Joe,

sün LES MOLLUSQUES o

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Cette faculté de s'habituer à vivré dans un liquide d'une salure très-différente de celle Où ils vivent ordinairement, n'est pas la même

dans tous les mollusques. Ainsi, parmi les mollusques d'eau douce, bivalves (anodontes mu/lettes cyclades), les pu vivre dans les eaux qui avaient atteint n'ont peu-kpeu le degré de salure ordinaire des mers (0,04). Parmi les mollusques marins patelles bonnet de dragon, les fissurelles les .ks crépidules les peignes, les limes., etc., n'ont

pu s'habituer à vivre dans l'eau douce. 4(). Tous les mollusques , soit marins , soit fluviatiles, ont pu-vivre facilement dans une eau ayant un degré de salure environ Moitié moindre que celui des mers savoir, contenant, seule ment deux parties de muriate de soude sur cent d'eau salée. -

50 Les mollusques fluviatiles n'ont:pu tuer en aucune manière it vivre dan S l'eaus'habicharcyee de sulfate de chaux. -Laideur présumc qu'il en est de même des mollusques marins; mais il ne les a pas soumis à ce genre d'épreuve. Lesn-iollusques.marins peuvent vivre dans deseaux beaucoup plus chargées de serque ne le sont habituellement lés eaux marines, même tandis que sur un nombre égal, conservé dans de mer renouvelée fréquemment, il en a péri dans l'eau de, le même intervalle 54 sur f oo. L'auteur a fini par placer à la fin de Tété mollusque&. marins, ainsi habitués à l'eau douce, dans ces le bassin d'un jardin, et beaucoup y étaient encore vivans au mois d'avril suivant; ils y étaient avec des lyninées et autres coquillages

fluviatiles.

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