Annales des Mines (1876, série 7, volume 5, partie administrative)
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AMÉLIORATION
DE
LA
CONDITION
DES
OUVRIERS
construction des bâtiments, et elle supporte toutes les dépenses de l'école, appointements des maîtres et des maîtresses, logement, chauffage, etc.; les dépenses annuelles sont d'environ 4.225 th. (i5.8Aû fr.). A Ibbenbùhren, les frais d'école sont payés par une caisse ouvrière spéciale. b). Écoles de persévérance. — L'État s'est efforcé également do développer les écoles de persévérance (Forlbitdîingsschulen), qui ont pour but de consolider et d'étendre les connaissances acquises dans les écoles élémentaires et de faire sentir aux jeunes gens le besoin d'un aliment intellectuel. On comptait dans le district de Saarbrùcken, à la fin de 1874, iô de. ces écoles comprenant 21 classes, fréquentées par 725 élèves. On remarque que le nombre des jeunes gens de plus de 16 ans, qui suivent volontairement les classes, augmente d'une façon considérable. Les leçons se font, naturellement, en dehors des heures de travail, puisque les assistants appartiennent déjà au corps d'ouvriers : la présence est obligatoire pour les jeunes gens de s4 à 16 ans; les classes ont lieu deux ou trois soirs par semaine, de 7 à g heures, et le dimanche danslamatinée et l'aprèsmidi. On constate, en général, que ce sont les jeunes ouvriers qui laissent le plus à désirer sous le rapport de l'assiduité et du travail, et que les élèves de plus de 16 ans se montrent beaucoup plus zélés. On ne peut méconnaître, en tout cas, l'heureuse influence exercée par ceux qui fréquentent ces écoles sur le reste de la population ouvrière. 11 existe au Harz huit écoles pour les gamins des bocards; on y apprend aux enfants à lire, à écrire et à compter, mais on doit faire de ces écoles la base et le point de départ d'une instruction plus avancée pour toute la population. L'État s'était borné d'abord à la création des écoles de persévérance, laissant leur entretien aux frais des sociétés ouvrières; mais depuis 1875 il a pris à sa charge toutes les dépenses, dont l'ensemble s'élève annuellement à près de 2.600 th. (g.760 fr.). c). Salles de lecture, bibliothèques, journaux. — On a créé, en vue de l'instruction des ouvriers d'un âge mùr, des salles de lecture, chauffées en hiver et installées de telle sorte que les mineurs s'y trouvent plus agréablement qu'au cabaret. Ces salles dépendent en général des maisons-dortoirs; on y a annexé des bibliothèques et des collections techniques : pendant l'hiver, des employés de la mine y font des leçons ou des lectures aux ouvriers, ce qui exerce une influence salutaire sur la bonne exécution du
DANS LES ÉTABLISSEMENTS MINIERS
DE
LA
PRUSSE.
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travail et sur le maintien des conditions de sécurité dans la mine.
H y a aux mines de Saarbrùcken neuf de ces salles de lecture dont l'entretien coûte environ 4oo th. (i.5oo fr.) par an; on a dépensé en 1874, en comptant les bibliothèques, une somme de 2.oi4 fr. Des journaux spéciaux pour les mineurs ont été fondés; on peut citer notamment Y Ami du mineur (Der Bergmannsfreund), journal hebdomadaire publié à Saarbrùcken et tiré à plus de 4.000 exemplaires et l'Almanach du mineur (Saarbrûcker Bergmannskalender), imprimé à 8 ou g.000 exemplaires; ces publications donnent le récit des faits qui peuvent intéresser les mineurs, avec des articles sur les mines et leur exploitation. Pour terminer le chapitre des distractions offertes aux ouvriers, il y a lieu d'ajouter que l'État contribue pour sa part aux fêtes annuelles des sociétés ouvrières ; il donne par an, à Saarbrùcken, pour ces fêtes, 1 th. par ouvrier, ce qui fait une dépense totale de plus de 22.000 th. (82.5oo fr.). d). Écoles des mines. — Des écoles ont été fondées sur divers points pour donner une instruction technique plus élevée aux employés inférieurs des mines; toutes ces écoles, jusqu'à celles de Saarbrùcken et de Klausthal, sont des établissements privés; mais l'État leur vient en aide en leur fournissant des professeurs capables, pris parmi les employés de ses mines, et en enrichissant leurs collections et leurs bibliothèques. Le développement des mines royales de Saarbrùcken et la nécessité de former des employés a conduit, en 1875, modifier l'organisation des écoles. Il y a maintenant trois écoles préparatoires et une école supérieure; toutes les dépenses sont supporportées par l'État; elles atteignent 42. i5o fr. par an. Il existe à Klausthal, se rattachant à l'Académie des mines, une école fréquentée par 24 élèves; il y a, en outre, une école préparatoire, et à Obernkirchen une école spéciale pour les jeunes ouvriers des houillères.
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I L'État concourt encore à l'entretien de diverses
à
écoles privées ; il a donné, en 1874, près de 16.000 fr. pour les trois écoles des mines d'Eisleben, de Siegen et de Dillenburg. Enfin, depuis 1874, il consacre annuellement 5oo th. (1.875 fr.) à venir en aide aux ouvriers qui suivent-les cours de l'école des mines de Tarnowitz ne sont pas en position de se suffire à eux-mêmes. e Écoles pour les jeunes filles et pour les enfants. — Enfin l'État, tout en s'occupant des ouvriers, n'a pas perdu de vue les membres féminins de leurs familles. , Les jeunes filles apprennent à s'acquitter des travaux de leur
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