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Annales des Mines (1876, série 7, volume 5, partie administrative)

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AMÉLIORATION DE LA CONDITION DES OUVRIERS

DANS LES ÉTABLISSEMENTS MINIERS DE

d'abord louées aux ouvriers et elles deviennent leur propriété au bout d'un certain nombre d'années d'occupation ; dans d'autres, elles sont vendues de suite avec faculté pour l'acheteur de ne payer que peu à peu. Il faut citer notamment la mine Hannibal, dans le district de Dortmund, où. il a été construit, de

1866 i

1870, 5à maisons pour deux familles, séparées les unes des autres par des jardins; la dépense totale a été deZi5.ooo th. (168.750 fr.); chaque logement a été vendu pour 700 th. (2.625 fr.) remboursables par à-compte mensuels de 5 th. (i8r,75). Plusieurs des possesseurs de ces maisons louent leur étage supérieur à une famille; les autres ont pris des pensionnaires. avances et des primes, qui permet aux ouvriers de se construire des maisons pour eux seuls, et qui a été presque exclusivement

PRUSSE.

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capitaux dont ils ont besoin, avec intérêts à 5 p. 100 payables par trimestres. ,^§Le terrain est cédé, tantôt gratuitement, tantôt au prix coûtant; en Westphalie et ailleurs encore, les matériaux de construction sont également cédés, soit gratuitement, soit au prix coûtant, ou à crédit avec remboursement par à-compte annuels ou mensuels fixés d'avance; ou bien enfin on autorise les ouvriers, pour un prix modéré, à aller prendre eux-mêmes ces matériaux dans les carrières ou les forêts appartenant à la Société propriétaire de la mine.

■Aon

c). Système des avances et des primes. — Le système des

LA

peut citer, entre autres, comme pratiquant le système des

avances, les établissements de la Société du Mansfeld, où il a été bâti, de i865 à 187Z1, Zi37 maisons avec des logements pour 5Z|5 familles, à l'aide de prêts s'élevant à la somme totale de 589.755 fr.

adopté dans les mines de l'État, n'a guère été suivi dans les mines

Le plus souvent, les propriétaires des mines, en aidant ainsi

particulières, et cela pour plusieurs motifs. D'abord, les mines

leurs ouvriers, cherchent à empêcher que les maisons construites

particulières ne sont pas, en général, pour l'étendue des conces-

ne passent entre des mains étrangères, soit en se réservant le droit

sions, aussi bien partagées que celles de l'État, et ne sauraient

de préemption en cas de vente, soit en ne prêtant que sous cer-

sans préjudice aliéner une partie du terrain qui leur appartient

taines conditions, soit encore en laissant entre les mains du con-

pour le laisser couvrir de maisons d'habitations. D'autre part,

structeur une partie de la somme prêtée,

lorsque la chose eût été possible, le système n'aurait souvent pas!

ayants droit restent attachés au travail de la mine.

tant que lui ou ses

pu être appliqué parce que les ouvriers étaient retenus par la

crainte de s'enchaîner trop complètement au travail de la mine:

|||2a

ou pard'autres considérations du mêmegenre. Enfin il y a toujours!

que les ouvriers n'abandonnent pas complètement le travail de la

CESSION

DE PIÈCES

DE

TERRE

AUX OUVRIERS.

Il est très-bon

à craindre avec ce mode de procéder, et l'on en a eu la preuve

terre, non-seulement à cause du produit qu'ils en tirent, mais

en Silésie, de voir les maisons construites avec l'argent des exploi-

parce qu'ils y trouvent l'emploi de leurs heures de loisir, avec un

tants passer entre des mains étrangères par suite de spéculations

changement d'occupation qui est pour eux un repos et une distraction.

et se trouver alors complètement perdues pour la mine. Il faut ajouter aussi cet inconvénient, que les ouvriers propriétaires de

Aussi s'efforce-t-on, en construisant des maisons d'ouvriers, de

maisons font à leurs locataires des conditions moins bonnes que

réserver entre elles des petits jardins qu'on puisse planter en

ne feraient les propriétaires de la mine.

légumes et en herbes potagères; dans beaucoup d'établissements

Cependant un certain nombre de mines, dans les provinces du

les propriétaires cèdent en outre à leurs ouvriers des pièces de

Rhin et de Westphalie, dans le district de Halle et dans la Haute

terre d'une certaine étendue pour y cultiver du blé, des pommes

Silésip, ont adopté le système des avances, avec cession, gratuite

de terre, etc. Cette faveur est faite particulièrement aux ouvriers

ou non, du terrain nécessaire.

attachés depuis longtemps à l'établissement; le terrain leur est

Les avances sont faites aux ouvriers capables et rangés, contre payement d'un intérêt modéré (5 à à 1/2 p. intérêt,

cédé, tantôt gratuitement, tantôt moyennant un fermage très-mo-

100) ou même sans

déré, à peine moitié du prix en usage dans le pays. Ces avantages

et assurées par des hypothèques; le montant de ces

sont très-appréciés des ouvriers et les attachent plus fortement

avances varie de 10 à 5o th. (57f,5o à i87f,5o) dans le district de

à leur position. L'étendue des pièces de terre ainsi cédées varie,

Bonn, de 100 à 200 th. (375 à 760 fr.) en Westphalie, et va jusqu'à 3oo th. (i.ia5 fr.) en Haute Silésie. Dans plusieurs mines de West-

dans le district de Breslau, de 1 à 5 morgen (a5%55 à 76",60) et

phalie on prête même aux ouvriers qui veulent construire les ;

mières années, et ensuite affermées, d'abord à très-bas prix, puis

plus; souvent elles sont données gratuitement pendant les pre-

.