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Annales des Mines (1880, série 7, volume 9, partie administrative)

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CIRCULAIRES.

CHEMINS

DE FER.

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CIRCULAIRES.

— SIGNAUX A

CLOCHE. CHEMINS DE FER. — PASSAGES A NIVEAU.

A MM. les administrateurs de la compagnie d Paris, le i3 mai 1879.

A MM. les administrateurs de la compagnie d Paris, le 3 septembre 1879.

Messieurs, d'après mes instructions, les ingénieurs du contrôle du réseau de la Méditerranée m'ont rendu compte des essais en-

Messieurs, le 20 février 1879, sur la ligne de Lyon à Grenoble,

trepris sur ce réseau pour l'application, sur les lignes à voie uni-

une machine, qui circulait isolément et sans avoir été annoncée, a

que, d'un système de cloches électriques, dites « allemandes »,

heurté une voiture qui s'était engagée sur un passage à niveau

qui paraît présenter de grands avantages au point de vue de la

dont les barrières étaient ouvertes. Deux personnes se trouvaient

sécurité de la circulation.

dans cette voiture : l'une a été tuée, l'autre blessée.

Ces fonctionnaires font connaître que les expériences, qui ont

A l'occasion de cet accident, dû à un concours de circonstances

eu lieu sur la section comprise entre Mouchard et Boujailles (ligne

fortuites et surtout à l'imprudence du conducteur de la voiture,

de Dijon à Pontarlier), ont donné des résultats très satisfaisants,

M. le Ministre de la justice a appelé mon attention sur l'opportu-

et que la pratique journalière a prouvé l'efficacité de ce système

nité de prendre de nouvelles mesures pour remédier aux dangers

de signaux, non seulement dans les cas de danger, mais encore

que présente, aux abords des passages à niveau, la circulation im-

lorsqu'il s'agit d'assurer la prompte expédition des demandes de

prévue de machines isolées.

secours faites par des trains en détresse. De son côté, le comité de l'exploitation technique des chemins de fer, appelé à se prononcer sur la valeur de ces signaux, s'est exprimé en ces termes :

Le comité : considérant que, parmi les accidents qui se produisent aux passages à niveau, un très petit nombre seulement sont

les résultats constatés jusqu'à ce jour, et les rensei-

dus à l'arrivée inattendue de trains ou de machines, et qu'il résulte

gnements que nous possédons déjà sur l'usage des cloches sur le

de ce fait la preuve que les précautions actuellement en usage et

«

D'après

J'ai soumis l'affaire au comité de l'exploitation technique des chemins de fer.

réseau de la Haute-Italie, nous ne pouvons qu'émettre un avis fa-

prescrites par les règlements suffisent généralement pour que les

vorable, sous réserve des perfectionnements qu'indiquera l'expé-

gardes-barrières soient avertis en temps utile de l'approche de

rience ».

ces trains ou de ces machines;

En présence de cette unanimité d'appréciation, je crois devoir,

Considérant toutefois que ces précautions deviennent insuffi-

selon le vœu du comité, appeler votre attention sur les avantages

santes dans certains cas particuliers et qu'il y a lieu de les com-

que présenterait l'adoption par votre compagnie de ce système

pléter alors, soit en obligeant les mécaniciens, au moyen d'un signal

de signaux sur les sections à voie unique.

permanent, à ralentir leur allure, de manière à se rendre maîtres

Veuillez, je vous prie, m'accuser réception de la présente dépêche.

de leur vitesse, soit en disposant sur la ligne, à une distance suffisante, un appareil propre à mettre en jeu automatiquement un

Recevez, messieurs, l'assurance de ma considération très distinguée.

signal acoustique, cloche ou sonnerie trembleuse s'adressant au garde-barrière, soit enfin en protégeant le passage à niveau par

Le Ministre des travaux publics. Pour le Minisire et par autorisation :

des disques à distance; Tenant compte, en outre, d'une part, de ce que ces moyens ne

Le Conseiller d'État,

peuvent pas être appliqués à la généralité des passages à niveau,

Directeur général des chemins de fer,

d'autre part, de ce que, pour certains passages où les machines

DOVERGER.

survenant ne peuvent pas être vues ou entendues à distance suffisante, il y a à faire, parmi ces moyens, un choix qui dépend de la disposition des abords et de l'activité plus ou moins grande de la circulation sur la voie ferrée ou sur le passage, choix qui doit être DÉCRETS,

1880.

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