Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1881, série 7, volume 10, partie administrative)

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COMMISSION

DU

GRISOU.

l'arrêté préfectoral cle i85û, toutes les entrées des mines, toutes leurs issues au dehors, sauf les orifices des puits, et toutes les communications des mines à grisou avec les mines ordinaires, où l'on emploie la lampe à feu nu, qui ne seraient pas munies de portes pouvant être fermées à clef, et de veiller à l'entretien ordinaire de ces barrages; De tenir constamment fermées à clef les portes des mines dans lesquelles le travail est suspendu, ainsi que toutes celles qui ne livrent pas des passages nécessaires pour le travail; Déplacer une plaque blanche portant l'inscription : Mine à grisou à l'entrée de toutes les mines à gaz et au-dessus de toutes les portes cle séparation de ces dernières avec les mines ordinaires, lorsque ces portes restent ouvertes pendant le travail, et, à défaut de. plaques, de les tenir fermées à clef ou de les faire garder (*). De fermer à clef les portes d'entrée de toutes les mines à grisou et autres, la veille de tous les jours de chômage de l'exploitation, ou le matin de ces mêmes jours, si des ouvriers ont travaillé la nuit précédente, et, en l'absence do portes en bon état, d'établir le barrage réglementaire en planches (**). De faire évacuer immédiatement les mines ordinaires où l'on reconnaîtrait le plus léger indice de grisou et d'en intercepter toutes les entrées jusqu'à ce que les ingénieurs aient pris les mesures de sûreté nécessaires ; De faire évacuer et fermer toute mine à grisou où le gaz s'accumulerait en quantité notable et inquiétante, et de prévenir sans délai les ingénieurs; le plus petit indice de gaz à un ebantier, il n'y laisserait travailler les ouvriers qu'avec des lampes de sûreté; 20 Que dans deux couches désignées, on ne pourrait travailler avec des lampes ordinaires qu'en galeries de niveau ou en descente, et que si l'on travaillait en remonte, les ouvriers des remontées auraient tous des lampes de sûreté. (*) Les ingénieurs delà mine doivent fixer le service des portes pour lesquelles il serait nécessaire de prendre des précautions particulières pendant le travail, (**) Ces mesures minutieuses ne sont pas inutiles. Même pour des mines ayant un aérage naturel, il convient de ne pas laisser les ouvrages souterrains librement accessibles. On pourrait rappeler que l'accident du Treuil (bassin de Saint-Etienne), en i86'i, a été occasionné par un étranger que le paletrenierde l'intérieur avait introduit dans la mine, le dimanche, et qui a eu l'imprudence de se rendre dans un chantier en remonte grisouleux, avec une lampe ouverte. Un certain nombre d'ouvriers occupés dans la mine à certains travaux ont été victimes de celte imprudence. Dans les exploitations qui ont des galeries débouchant au jour, des étrangers peuvent s'introduire eux-mêmes dans les travaux souterrains, si l'accès n'en est pas défendu d'une manière efficace.

COMMISSION DU

GRISOU.

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De fermer immédiatement, selon le mode prescrit par l'arrêté de i854. toutes les entrées des quartiers de mines, chantiers ou galeries dans lesquels il ne serait pas prudent de travailler, même avec des lampes de sûreté, et de maintenir ces fermetures en bon état jusqu'à la reprise des travaux. En outre, tous les lundis matin et le lendemain de tous les jours de chômage de l'exploitation, deux heures avant l'entrée des ouvriers, toutes les portes des mines restant fermées, chacun des maîtres-mineurs, accompagné de deux boiseurs ou de deux ouvriers de confiance (à défaut de boiseurs), fera une visite générale des chantiers de son service avec une lampe de sûreté, pour vérifier l'atmosphère des travaux de sa section. Si, dans une mine ordinaire, il trouve la plus légère trace de grisou, il en interdira l'entrée d'une manière absolue à tous les ouvriers et préviendra les ingénieurs. Si, clans une mine à grisou, il trouve du gaz en quantité inquiétante, soit dans certains quartiers, soit dans les courants d'air, il en interdira également l'entrée d'une manière absolue et empêchera la distribution des lampes. S'il ne trouve de grisou que dans quelques chantiers et qu'il ne juge pas devoir in terdire toute la mine, il ne laissera, dans tous les cas, entrer les-ouvriers des ouvrages accessibles qu'après avoir fait garder efficacement les entrées des chantiers ayant du grisou, jusqu'à ce qu'il ait pu établir les barrages réglementaires, qui doivent toujours être faits dans le plus bref délai possible. Dans tous les cas extraordinaires et dans ies cas douteux, il est recommandé aux maîtres-mineurs de prendre les ordres des ingénieurs avant d'ouvrir les portes des mines pour laisser entrer les ouvriers. Lorsque des sections particulières auront une porte commune, les maîtres-mineurs de ces sections devront tous s'entendre avant d'ouvrir pour l'entrée des ouvriers. Lorsque des ouvriers ou employés seront autorisés à descendre dans les travaux par les machines, les maîtres-mineurs veilleront a ce que les machinistes ne les introduisent pas avant que la tournée de sûreté ait été faite. Si des ouvriers commencent à travailler le soir des joursdechômage, ils n'entreront que sur l'ordre du maître-mineur de nuit, après que la visite de sûreté aura été faite par ceiui-ci, et après dix heures de marche du ventilateur, si la mine est aérée par un de ces appareils. Les maîtres-mineurs sont chargés de désigner et d'avertir à