Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1881, série 7, volume 10, partie administrative)

COMMISSION DU GRISOU.

Bien que la présence du grisou ne soit pas signalée partout, toutes les compagnies d'ouvriers doivent être pourvues d'une lampe de sûreté. L'ouvrier porteur de cette lampe entre le premier dans le chantier et s'assure si, depuis la visite du surveillant, il ne s'y est pas accumulé de gaz. Dans les cas douteux, il doit, d'après l'instruction, renouveler l'air en le brassant au moyen de couffins ou d'un vêtement quelconque (*). IV. - DÉPARTEMENT DE SAONE-ET-LOIRE.

I" RÈGLEMENT DE LA COMPAGNIE DE BLANZY.

Ce règlement, antérieur à 1872 et modifié en 1S7Z1, porte le titre de règlement général relatif à l'aérage, l'éclairage, et l'emploi de la poudre dans les mines à grisou (**). Trois chapitres distincts traitent successivement de l'aérage, de l'éclairage et du tirage à la poudre; un k° concerne les punitions et un 5° présente de simples dispositions générales, sous le titre : Divers. Aérage. Dans le premier chapitre, on remarque particulièrement l'organisation du service d'aérage. Les dispositions générales do l'aérage sont arrêtées par l'ingénieur en chef, directeur, sur la proposition des ingénieurs divisionnaires, chargés des détails de la distribution (art. 1). L'air sera divisé, autant qu'on le pourra, entre les différents quartiers d'exploitation, suivant leur importance, et les travaux seront disposés de manière à ne jamais forcer un courant d'air chargé plus ou moins de gaz inflammable à descendre, verticalement surtout; mais il pourra néanmoins dans certains cas, que l'on devra s'efforcer de rendre aussi rares que possible, descendre de deux tranches, par une galerie de section ordinaire, inclinée de o"',io à om,ili par mètre et entretenue avec le plus grand soin (art. 2) (***). (*) D'après les observations déjà faites au sujet de manœuvres pareilles, il importerait d'ajouter la recommandation expresse de la pratiquer loin de la lampe. (**) Non revêtu d'approbation préfectorale. (*") Ces voies descendantes, à pente très limitée et d'une faible longueur, peuvent être moins dangereuses, comme l'observait la circulaire do 1872, que

COMMISSION DU GRISOU.

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Il y aura, pour chaque mine, un plan sommaire et spécial sur lequel seront indiqués le parcours général du courant d'air, sa division, les positions des portes et des points principaux où se fait le jaugeage du courant. Les portes seront doublées sur tous les points où elles seront ouvertes fréquemment, et celles qui serviront à la division du courant d'air seront pourvues de guichets permettant d'en varier la distribution. Toute modification apportée dans le sens ou la distribution du courant d'air devra être immédiatement signalée sur le plan ad hoc (art. 5). Tous les mois, au moins, et pour les travaux de tous les puits où il y a du grisou, les ingénieurs feront des jeaugeages des volumes d'air qui circulent dans la mine. Ils devront, non seulement mesurer le volume d'air entrant et sortant, mais encore les courants secondaires provenant de la division du courant total ; ils se rendront compte surtout des quantités d'air qui arrivent aux chantiers. Les résultats seront inscrits sur un registre spécial. On y indiquera également les températures observées dans la mine, et les bauteurs barométriques constatées à l'orifice des puits (art. h). Un baromètre sera installé sur chaque puits, dans le bureau du marqueur, et celui-ci devra prévenir le maître-mineur ou le chef de poste de service de toute variation brusque.... (*). Des instructions seront données pour ces observations, qui seront consignées sur un registre spécial placé sur le puits (art. 8). D'après l'article 5, lu constatation du grisou dans un chantier, doit être signalée le plus tôt possible, et être notée sur les registres spéciaux placés dans les bureaux des maîtres-mineurs. D'après l'article 6, la mine ne doit jamais être abandonnée, des galeries même montantes, mais irrégulières, avec de nombreuses anfractuosités au ciel et aux parois. (*) Le règlement indique seulement ici qu'un simple ebangement dans l'atmosphère peut modifier les conditions d'aérage de tout ou partie des travaux, sans parler du dégagement même du grisou. 11 ne faut pas oublier non plus, dans le cas d'aérage naturel, l'influence si considérable des variations de la température extérieure. On peut remarquer, d'un autre côté, que, dans ce règlement, qui demande beaucoup de constatations utiles sur les températures, sur les bauteurs barométriques, il n'est pas question de l'état psycbromélrique des ouvrages souterrains, état qui peut avoir de l'importance au point de vue du danger des poussières. On ne voit non plus aucune mesure indiquée contre ce danger, bien qu'en fait on s'en préoccupe déjà depuis assez longtemps à Blanzy. 11 est à croire que ces mesures font l'objet d'un ordre de service particulier.