Annales des Mines (1881, série 7, volume 10, partie administrative)
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COMMISSION
DU
GRISOU.
Chaque fois qu'un ouvrier nouveau est embauché, le porion doit lui expliquer l'usage de la lampe et lui lire les parties du règlement qui le concernent. Le rallumage des lampes à l'intérieur doit se faire à l'accrochage ou à l'entrée des quartiers dans lesquels des traces de grisou auraient été constatées. Un porion ou un ouvrier expérimenté, spécialement choisi, sera placé au point désigné (comme il vient d'être dit) et sera chargé : i° De ne laisser pénétrer dans les travaux aucun ouvrier porteur d'une lampe à feu nu ; 2° De contrôler les lampes de tous les ouvriers qui se rendront à leur travail ; 5° De rallumer et de vérifier toutes les lampes apportées éteintes des quartiers. Les chefs porions et porions auront soin do signaler chaque jour les tailles où l'emploi de la poudre pourrait offrir quelque danger, afin que les ingénieurs le proscrivent lorsqu'il y aura péril. Dans chaque taille ou voie, le chef porion désignera un ouvrier expérimenté a, qui sera confié le soin de mettre le feu aux mines. De plus, dans chacune des fosses où le grisou aura été constaté, il y aura au moins un homme de confiance spécialement désigné pour remplir l'office de boutefeu dans les tailles où il n'y a pas d'ouvrier suffisamment expérimenté. Obligations des lampistes. Au chapitre des lampistes, on remarque que les lampes sont distribuées aux ouvriers au moment de la descente, allumées et fermées, que ces lampes sont numérotées, et que chacune d'elles sera toujours assignée au même ouvrier. (C'est la disposition que nous avons vue le plus souvent.) Obligations des ouvriers. Au chapitre des ouvriers, on trouve les défenses ordinaires et le règlement prévoit, comme nous l'avons remarqué ailleurs, la punition générale de tous les ouvriers d'un chantier, lorsqu'il est reconnu qu'on y a fumé. L'énumération des précautions à prendre dans l'emploi des lampes de sûreté n'a rien de particulier. Pour le tirage à la poudre, il est expressément défendu aux ouvriers de se servir de poudre sans autorisation spéciale des chefs
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porions et porions. Les ouvriers qui auront cette autorisation ne pourront se servir que de la poudre fournie par la compagnie, et ceux qui, dans les travaux, seraient trouvés porteur de poudre sans autorisation seront sévèrement punis. En charbon, les coups de mine à couronne sont prohibés. L'inspection à faire à la lampe, avant de faire sauter la mine devra être renouvelée scrupuleusement à chaque coup, même lorsque les coups se succèdent a. très court intervalle, comme lorsqu'on recharge un trou à la suite d'une explosion de mine partie sans produire d'effet. 2° RÈGLEMENT DES MINES D'AUCHY-AU-B01S.
Dans le règlement â'Auchy-au-Dois, de 1876, il est dit, pour l'aérage : L'air doit toujours être conduit à front des tailles et des voies et, autant que possible, d'une manière ascensionnelle. Dans les dressants, les cheminées ne seront jamais vidées complètement, ni le charbon accumulé en trop grande quantité sur la voie, au point de chargement. Les mineurs ne peuvent, sous aucun prétexte, sans la permission du maître-porion, parcourir d'autres travaux que ceux qu'ils doivent traverser pour se rendre à leur ouvrage. Un lampiste, ou surveillant de fond pour l'aérage, doit visiter chaque matin tous les travaux, avant la descente des ouvriers. S'il en trouve présentant du danger, il doit immédiatement faire prévenir les porions et empêcher l'accès do ces travaux par des bois placés en travers des galeries ou un écriteau sur lequel sera écrit « grisou ». Pour les lampes : — Dans les fosses à grisou, il est fait usage de lampes de sûreté à enveloppe de verre et treillis métallique, et il est expressément défendu d'employer dans les travaux du fond et danslegoyau (compartiment d'aérage), excepté à l'accrochage, des lampes à feu libre. ...... Pour le tirage à la poudre : — Les ouvriers au rocher pourront tirer des coups de mine, mais seulement après avoir examiné soigneusement les conditions de l'air et y avoir été autorisés par le porion. Quand la présence du grisou sera constatée, même en faible quantité, ils devront prévenir le porion de service et différer l'inflammation de la mèche de sûreté avec l'amadou, jusqu'au moment où l'on aura fait disparaître toute cause de danger. Dans les travaux d'abatage du charbon, ce sont les boutefeux qui seuls, après s'être assurés de l'absence du grisou dans le