Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1881, série 7, volume 10, partie administrative)

COMMISSION DU GRISOU.

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COMMISSION 11U GRISOU.

Les peines disciplinaires intérieures, amendes, renvois, etc., seraient l'objet d'un dernier chapitre spécial, ayant pour titre : Punitions; mais ces peines doivent être laissées en dehors de l'approbation de l'administration, qui n'a pas à s'en occuper. Il faut seulement qu'il soit spécifié qu'elles seront appliquées sans préjudice des poursuites correctionnelles qui seraient jugées nécessaires. Ces poursuites peuvent être provoquées par les exploitants euxmêmes d'après le témoignage des agents de l'exploitation, ou par les ingénieurs des mines et gardes-mines, d'après les mêmes témoignages, lorsque ceux-ci ne sont pas en mesure de constater eux-mêmes la contravention. Pour des exploitations importantes, il pourrait être utile, comme nous l'avons rappelé en citant l'exemple du règlement belge et du règlement de Beaubrun, dam la Loire,d'instituer des gardes assermentés. A côté du règlement d'ensemble, contenant les prescriptions générales, il conviendra, suivant ce qu'indique encore l'instruction .de 1872, de dresser, pour les diverses catégories d'agents ou d'ouvriers, des règlements particuliers ou ordres de service spéciaux Le réservoir portatif ordinaire s'emploie pour des dislances un peu plis grandes, niais n'excédant pas i5o mètres, lorsqu'il s'agit de pénétrer dansum galerie non obstruée et pour exécuter un travail sans durée, comme l'ouverture ou la fermeture d'une porte, pour emporter un homme asphyxié, etc. 11 sert aussi aux éclaireurs, lorsque la dimension des galeries le permet, pour transmettre des ordres, approcher des matériaux, etc. Pour un séjour de longue durée, il est nécessaire d'avoir recours aux appareils à courant d'air forcé. L'emploi des tubes alimentés par une pompe pourrait, pour de très grandes distances et dans certaines conditions de parcours des ouvrages souterrains, devenir difficile; il faudrait alors recourir aux réservoirs portatifs à air comprimé, tels quo les appareils plongeurs du système Denayrouze. Tous les appareils respiratoires à courant d'air forcé peuvent entretenirune lampe, et cette lampe peut être disposée de manière à être portée dans mi atmosphère grisouleuse avec autant de sécurité que la lampe Mueseler, et sans avoir l'inconvénient de s'éteindre comme celle-ci. On pourrait donc, après un coup de grisou qui n'aurait pas été général, pénétrer au moyen do ces appareils dans des quartiers de la mine contenant encore des mélanges explosifs, qui exigeraient des mesures spéciales, avec un travail d'une certaine durée. C'est une application qui peut être prévue dans les ordres de service relatifs ans sauvetages. On remarquera que, parla même raison, ils pourraient être employés, en dehors des cas d'accidents, pour la visite de certains ouvrages grisouteux, où les lampes de sûreté ordinaires s'éteindraient et oit il serait nécessaire cependant de stationner avec des lumières ponr prendre des dispositions réclamées par la sûreté de la mine. Ces appareils pourraient donc aussi servir à la surveillance générale, et il serait bon de le spécifier dans la partie des règlements intérieurs, ordres de service ou instructions relatives àcetle surveillants générale.

reproduisant, en les développant au besoin, les prescriptions du règlement d'ensemble afin de tracer les obligations ou devoirs de chacun, avec des instructions détaillées sur certains points, par exemple : sur le mode de distribution et vérification des lampes de sûreté, pour les lampistes ; sur le maniement de ces lampes, pour les ouvriers. Nous avons trouvé, dans les exemples que nous avons donnés, nombre dérèglements divisés directement en chapitres relatifs aux devoirs des divers agents et ouvriers. Dans ce cas, chaque chapitre doit naturellement se subdiviser d'une manière analogue à celle que nous venons d'indiquer, en considérant successivement, suivant les catégories a laquelle il s'applique, ce qui se rapporte à l'aérage et à la surveillance générale, aux lampes de sûreté, au tirage des mines. On choisira telle forme qu'on voudra; mais la première nous paraît préférable pour bien établir tout d'abord, dans leur ensemble, les règles générales auxquelles la mine doit être soumise. Ce serait celle qu'il faudrait nécessairement adopter pour des règlements administratifs, comme les arrêtés préfectoraux, qui doivent se borner à tracer ces règles générales et, dans le cas où de pareils règlements administratifs seraient intervenus, les règlements intérieurs pourraient naturellement se diviser en ordres de service ou règlements particuliers par catégories d'agents ou ouvriers.