Annales des Mines (1882, série 8, volume 1, partie administrative)
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COMMISSION
DU GRISOU.
COMMISSION
DU
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GRISOU.
imaginés par l'un des membres de la commission, pour mesurer la
H.
vitesse du courant en un point quelconque d'une galerie.
- RECHERCHES INTÉRESSANT DIRECTEMENT LA PRATIQUE.
Le premier de ces appareils est destiné à mesurer la hauteur génératrice du mouvement de l'air, de laquelle on peut déduire la vitesse. L'appareil est un véritable tube de Pitot; la difficulté de
Ces recherches se rapportent à cinq ordres de sujets différents :
mesurer les différences si faibles produites dans la hauteur liquide
i° La ventilation des mines ;
par la pression qu'il s'agit d'observer, est résolue de la façon sui-
2° L'éclairage;
vante. On mesure, par un piston plongeur que meut une vis à très
5° La constatation de la présence du grisou ;
faible pas, la quantité d'eau qu'il faut retirer à la colonne déni-
h° Le tirage des coups de mines;
velée pour amener le niveau à affleurer la pointe supérieure d'une
5° L'influence des poussières de houille sur les explosions ;
aiguille verticale. En observant le ménisque produit par la pointe
6° Les soins à donner aux blessés après les explosions.
lorsqu'elle traverse la surface, on peut apprécier avec une grande approximation le moment exact de l'affleurement. Les expériences faites ont montré qu'on pouvait ainsi mesurer
1° VENTILATION DES MINES.
la différence de niveau des deux colonnes du manomètre à moins Mode de ventilation. — Des expériences comparées sur les divers modes de ventilation
s'éloignaient trop de l'objet propre
des
de 1 millième de millimètre. Malheureusement cet appareil délicat et qui pourra trouver ailleurs son application, ne paraît pas pou-
travaux de la commission pour qu'elle pût songer à en entre-
voir être facilement employé dans l'intérieur d'une mine.
prendre. De semblables expériences exigent au reste un ensemble
Un autre anémomètre expérimenté consiste en une boule légère d'assez grand diamètre placée à l'extrémité d'une baguette, à
de conditions qu'il eût été difficile de remplir. La comparaison raisonnée entre les différents systèmes de ven-
l'autre bout de laquelle une petite balle métallique vient placer
tilateurs n'est d'ailleurs plus à faire. Elle se trouve résumée dans
au milieu le centre de gravité de l'ensemble. La baguette est sus-
les excellents travaux de M. Murgue. MM. Pernolet et Aguillon
pendue horizontalement au moyen d'une suspension bifilaire. L'ap-
ont, de leur côté, dans leurs rapports de mission, condensé sous
pareil étant placé dans un courant d'air, la baguette tourne sous
une forme méthodique les nombreuses observations faites sur ce
l'action du vent qui vient choquer la boule; le centre de gravité,
sujet à l'étranger.
s'élevant en vertu de ce mouvement de rotation, une force antagoniste se développe pour ramener la baguette dans la direction
Appareils servant au contrôle de Caêrage.— La commission s'est
première. L'angle qu'a décrit celle-ci au moment de l'équilibre
principalement préoccupée des appareils pouvant servir au con-
peut servir de mesure à la vitesse du vent. Cet équilibre n'est en
trôle de l'aérage, si important pour assurer la sécurité. Elle a été à ce point de vue heureuse de recueillir les observa-
général obtenu qu'après de nombreuses oscillations ; comme elles seraient très gênantes, on les amortit au moyen de palettes plon-
tions de MM. Murgue et Aguillon, ainsi que celles de M. Jutier
geant dans l'eau. Cet appareil est très sensible et peut mesurer de
sur la loi de la répartition de la vitesse dans les divers points d'une
très faibles vitesses du courant d'air; malheureusement, l'emploi
même section de galerie.
en présente encore quelques difficultés, au moins dans l'intérieur
Quant aux instruments mesureurs de la vitesse de l'air dans une galerie, on a expérimenté un appareil de M. Vicaire, qui consiste
des mines où l'on ne peut porter que des appareils d'une extrême simplicité.
en une palette verticale mobile autour d'un axe horizontal. La
En revanche, on a obtenu d'assez bons résultats avec un appa-
palette, élevée plus ou moins par le courant d'air, vient, lorsque
reil qui paraît presque enfantin. Il consiste en effet en une simple
ce courant est trop peu intense, actionner une sonnerie électrique.
feuille de papier à lettre ordinaire dont la partie supérieure est
On a ainsi un véritable avertisseur du danger auquel expose la
pincée entre deux lames métalliques horizontales.
trop grande diminution de la ventilation.
inférieure de la feuille recourbée se meut sur un quart de cercle
Des expériences ont également été faites sur divers appareils
L'extrémité
grossièrement divisé. La feuille est exposée au courant d'air, de