Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1883, série 8, volume 2, partie administrative)

8a

CIRCULAIRES.

Après cinq ou six pressions, on s'arrêtera pour observer si la respiration est rétablie. Au début, les pressions doivent être exercées quatre à cinq fois par minute, puis, en activant graduellement la manœuvre, on les reproduit dix, douze et jusqu'à quinze fois dans une minute. On imite ainsi les temps et les mouvements de la respiration naturelle qu'il s'agit de rétablir. On doit continuer ces manœuvres, même si elles restent sans succès apparent, pendant au moins deux heures, jusqu'à ce que le patient commence à respirer. On ne doit pas interrompre ces premières et courtes inspirations naturelles, mais les aider par des pressions faites à propos. On doit se souvenir toujours que la persistance énergique dans des soins bien dirigés est souvent suivie de succès inespérés. Dans aucun cas il ne faut introduire le moindre liquide dans la bouche d'un noyé, à moins qu'il n'ait repris l'usage de ses sens et qu'il puisse avaler laci-

85

CIRCULAIRES.

S'il s'agit do fractures de l'avant-bras ou du bras, on emploiera, après l'application de l'attelle brisée, un bandage fait avec un grand mouchoir, plié en fichu, dont les deux bouts extrêmes sont noués autour du cou. On forme ainsi une anse où le membre est appuyé et soutenu. Pour les fractures de la colonne vertébrale, du bassin, des cuisses, des jambes, on placera le blessé dans l'appareil Riembault, qui est une sorte do gouttière Bonnet, montée sur un brancard.

SECOURS A DONNER EN CAS DE PLAIES.

Le pansement sera le même que pour les brûlures : on enveloppe la plaie d'une rouche épaisse de coton pour la soustraire à tous les contacts, notamment à l'action de l'air.

lement. SECOURS AUX BRÛLÉS.

Voici la conduite à tenir : i° Le pansement devra être fait dans la mine, ou tout au moins dans la ebambre de la machine du puits. 2° On enlèvera ce qui reste de vêlements, en les coupant avec des ciseaux. 3° On ne cherchera pas à enlever la poudre de charbon qui recouvre le corps, elle n'est pas nuisible. Il n'en est pas de même des petits grains de charbon anguleux, de dimension variable. Ces grains devront êtro enlevés un à un, soit avec un cure-dents, soit avec un instrument analogue, une allumette taillée en pointe, par exemple. Cette espèce d'épluebement sera fait minutieusement; un corps étranger de cette nature, de cette forme, que la pression d'un bandage enfonce dans la peau enflammée, causerait des douleurs intolérables. 4° On ne lavera pas les plaies; on les enduira d'une couche d'huile d'olives ou d'amandes douces, et on enveloppera le malade de coton ouaté; on en applique une triple ou quadruple couche sur la poitrine, couche suffisamment large pour couvrir les flancs ; on agit de même pour les bras, le dos, etc. Le tout est assujetti par quelque tours de bandage; il ne faut pas craindre de serrer fort : le colon se tasse.

SOINS A DONNER DANS LE CAS DE FRACTURES.

Il faut se préoccuper surtout d'obtenir l'immobilité afin de calmer la douleur et d'empêcher les fragments osseux de déchirer les tissus. On ne devra pas exercer de traction dans le but d'obtenir la réduction des fractures avant l'arrivée du médecin, et il ne faudra pas non plus dépouiller le membre atteint des vêtements qui le recouvrent, tout souillés qu'ils soient. On appliquera des attelles sur le membre fracturé, en l'enveloppant presque entièrement; elles seront maintenues par quelques lours de bande.

SECOURS A DONNER EN CAS D'HÉMORRAGIE.

Si la plaie qui donne du sang siège à la tête, au cou, sur le tronc, l'un des assistants applique les doigts sur la plaie, qu'il comprimera jusqu'à l'arrivée du médecin; s'il est fatigué, il se fera remplacer par un autre, mais la compression ne doit pas cesser d'être exercée. Si la plaie siège aux membres, on établit une compression à l'aide du tube en caoutchouc d'Esmark. On enroule deux ou trois fois la partie supérieure du membro avec ce tube en serrant fortement, et on crochette. Le sang s'arrête immédiatement si la compression est suffisante; sinon, on l'augmente. Il n'est pas nécessaire de dépouiller le blessé de ses vêlements. On peut alors le faire remonter au jour, mais avec les plus grandes précautions et en lui maintenant la tête déclive. Pour cela on l'a placé sur le brancard, comme s'il avait une cuisse ou une jambe cassée.

APPAREILS A VAPEUR.

—

SURVEILLANCE DES LOCOMOBILES EMPLOYÉES

AUX USAGES AGRICOLES.

A M. le préfet du département d Paris, le i3 février i8S3.

Monsieur le préfet, la commission centrale des machines à vapeur a, clans des circonstances récentes, signalé à mon attention l'intérêt qu'il y a à ce qu'une active surveillance soit exercée sur les locomobiles employées aux usages agricoles. Les locomobiles sont, comme tous les autres appareils à vapeur