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CIRCULAIRES.

CIRCULAIRES.

qualités professionnelles, sinon d'identité, et enfin, elle permet de réaliser sur le plein tarif des économies que l'on peut calculer à 25 p. 100 pour un parcours de 20.000 kilomètres, et à 33 p. 100 pour un parcours de 30.000 kilomètres. Toutefois, la nécessité d'un parcours aussi considérable pour arriver à la réalisation d'un bénéfice appréciable est le point critiquable du système, et l'on doit se demander s'il permettra d'obtenir, dans la pratique, les résultats espérés. Il convient, en effet, de remarquer qu'avant de tirer un parti quelconque de sa carte de circulation, le voyageur sera obligé d'accomplir, sur le seul réseau d'Orléans, un parcours minimum de o.OOO kilomètres, correspondant à la somme qu'il aura versée pour le prix de sa carte de circulation. Cette combinaison ne saurait, en tout cas, entrer en comparaison avec le système qui consisterait à créer des billets à parcours kilométriques et à prix différentiels, valables pour toutes les personnes, dans toutes les directions, sur tout le réseau français.

timbre humide portant le mot chèque et le numéro du livret; c'est ce billet qui serait remis à la gare d'arrivée. La distribution de chèques de circulation procurerait d'ailleurs des bénéfices indirects aux compagnies. Le plus important serait celui de la bonification d'intérêt résultant du prix payé d'avance du montant kilométrique des chèques. D'autre part, beaucoup de chèques ne seraient pas épuisés par suite de décès, d'absence, d'expiration de durée du chèque ou pour toutes autres raisons. Le prix des kilomètres non parcourus ferait ainsi retour aux compagnies et atténuerait leurs sacrifices momentanés. Enfin, les compagnies concourraient puissamment à activer la circulation des voyageurs, ce qui aurait pour conséquence un accroissement rapide et progressif du trafic des marchandises

Pour entrer dans cet ordre d'idées, les compagnies délivreraient de véritables chèques de circulation qui, ouverts par la compagnie à laquelle s'adresserait en premier lieu le voyageur, seraient valables sur le réseau des six grandes compagnies et de l'administration des chemins de fer de l'État, dans toutes les directions et pendant un temps donné proportionnel au nombre de kilomètres payés par le voyageur, Le prix du kilomètre subirait, lui aussi, une réduction proportionnelle, de telle sorte que le porteur d'un chèque de 30.000 kilomètres, par exemple, payerait moins cher par kilomètre que le porteur d'un chèque de 20.000 kilomètres, et celui de 20.000 kilomètres que le porteur d'un chèque de 10.000 kilomètres. La détermination des prix résulterait d'un calcul à faire entre les compagnies et qui serait soumis ensuite à mon approbation. A l'imitation de ce qui a lieu pour les chèques sur les maisons de banque, le porteur du chèque de circulation détacherait de son carnet, à chaque voyage, un feuillet sur lequel il indiquerait : la gare de départ, la gare de destination et le nombre de kilomètres entre les deux localités. Le buraliste, au départ, garderait ce feuillet qui serait signé, en sa présence, par le porteur du chèque et déduirait sur la souche le nombre de kilomètres jusqu'à épuisement du parcours total payé par le voyageur. Le porteur du chèque recevrait, en échange du feuillet de son carnet, un billet de voyageur ordinaire, billet frappé au dos d'un

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au profit des chemins de fer. Je vous prie, messieurs, de vouloir bien examiner les propositions qui précèdent, en ne perdant pas de vue que les déplacements rapides et économiques des personnes deviennent une nécessité aussi impérieuse que les transports des produits du sol, des matières premières et des objets manufacturés. Les compagnies, en s'inspirant de cette considération, et en se concertant entre elles pour l'établissement de tarifs communs qui assureraient, selon les cas, des réductions plus ou moins importantes aux voyageurs effectuant chaque année des parcours considérables, combleraient évidemment la lacune que présentent, à ce point de vue, les tarifs actuels, et contribueraient, c'est ma conviction, au relèvement de la prospérité commerciale du pays. Recevez, etc.

Le Ministre des travaux publics, Ch.

CHEMINS

DE

FER.

— CONVENTIONS

BAÏHAUT.

CONCLUES PAR LES

COMPAGNIES

FRANÇAISES, SOIT AVEC DES ADMINISTRATIONS DE CHEMINS DE

FEU

ÉTRANGERS, SOIT AVEC DES ENTREPRISES DE NAVIGATION.

A MM. les administrateurs de la compagnie d

chemin de fer d Paris, le 4 novembre 1886.

Messieurs, j'ai eu, à diverses reprises, l'occasion de constater que des conventions d'un caractère à la fois technique et commercial, conclues par des compagnies de chemins de fer fran-