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STATISTIQUE DE L'iNDUSTRIE MINERALE

Ce travail fournit, sur la situation de notre industrie en 1893, des données générales qu'il convient de signaler. La consommation des combustibles minéraux n'a fait aucun progrès en France depuis 1890. Elle représente, pour 1893, un poids de houille de 36.379.000 tonnes, qui est légèrement inférieur à celui de l'année précédente. L'extraction ne s'est pas non plus développée : la production des houilles, anthracites et lignites n'a pas dépassé 25.651.000 tonnes, tandis qu'elle s'était élevée à 26.179.000 tonnes en 1892. La diminution est principalement due à la grève générale des mineurs, qui s'est déclarée, pendant les mois de septembre et d'octobre, clans le département du Pas-de-Calais, siège de nos houillères les plus importantes, et qui s'est étendue à une partie de celles du département du Nord. Néanmoins, le prix de vente de la houille ne s'est pas relevé. La baisse qui s'était manifestée en 1891-1892 s'est encore accentuée en 1893; et elle a occasionné une diminution du prix de la journée de travail de 10 centimes en moyenne, diminution très faible d'ailleurs comparativement à celle du prix du charbon sur le carreau des mines, qui a été de lf,49 dans le bassin du Nord et du Pas-de-Calais et de 0£,91 pour l'ensemble des concessions. Les grèves ont fait perdre aux ouvriers employés tant à la surface qu'au fond 1.722.000 journées de travail; le total de leurs salaires a fléchi de 10.600.000 francs. La valeur des combustibles extraits pendant l'année a diminué elle-même de 30 millions de francs. Les opérations relatives il l'établissement de l'impôt sur le reveuu, auquel les mines sont soumisès, ont donné lieu de constater qu'il y a eu 150 mines de charbon dont l'exploitation s'est traduite par des pertes, contre 151, de même nature, où des gains ont été réalisés. Le montant des déficits admis parles comités d'évaluation, non compris les intérêts perdus pour les capitaux engagés dans les 150 exploitations dont il s'agit, a été de 8.903.434 francs, soit 1.623.696 francs de plus que l'année précédente où l'on comptait 136 mines en perte et 158 en gain. La production des autres exploitations minérales a présenté également une diminution pour les minerais de fer, un niveau sensiblement stationnaire pour les pyrites de fer, les schistes bitumineux, le calcaire asphaltique, une augmentation pour les minerais de plomb argentifère, pour les minerais de manganèse,

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ET DES APPAREILS A YAPEUIL

pour ceux d'antimoine et surtout pour ceux de zinc. L'extrac1 ion de ces derniers s'est développée, en France, d'une façon remarquable depuis cinq ans, et s'est élevée, en 1893, à 77.500 tonnes. Si l'on excepte le manganèse et le calcaire asphaltique, le prix de la tonne de ces différents minerais a continué à baisser, notamment en ce qui concerne le plomb argentifère et le zinc, (j'est la conséquence de la dépréciation générale des métaux, particulièrement de l'argent. La production du sel gemme raffiné s'est légèrement ralentie, lundis que celle du sel gemme en dissolution a continué sa marche ascendante. L'exploitation des marais salants, favorisée par la sécheresse de l'été sur les côtes de la Méditerranée et de l'Atlantique, a présenté une activité exceptionnelle. Pour l'ensemble des concessions, le poids total des substances diverses qu'on a extraites de 519 mines pendant l'année 1893, en France et en Algérie, a été de 29.832.000 tonnes représentant sur place une valeur d'environ 330. millions. Ces chiffres indiquent, par comparaison avec ceux de 1892, une diminution de 618.000 tonnes et de près de 32 millions de francs. On sait que la houille constitue d'ailleurs la majeure partie des produits dont il s'agit; et il est bon de mentionner que les renseignements recueillis au sujet de la production des combustibles minéraux pendant le premier semestre de 1894, accusent une augmentation de 584.000 tonnes par rapport au semestre correspondant de 1893. Le personnel employé dans les mines de la France, au fond et à la surface, a consisté en 145.000 ouvriers (y compris les femmes et les enfants). D'autre part, les carrières et minières en ont occupé environ 117.000, la moitié d'une façon continue et l'autre moitié par intervalles. "* Les accidents ont été moins nombreux que l'année précédente dans les diverses catégories d'exploitations. Dans les houillères, en particulier, le grisou n'a causé aucun accident mortel. Il en avait été de même en 1892; et la commission, en mentionnant dans son rapport de l'an passé que le fait ne s'était pas produit depuis cinquante ans, attribuait cet heureux résultat au redoublement des précautions prises dans les mines grisouteuses, à l'amélioration de l'aérage, à l'emploi des explosifs de sûreté et à la surveillance de plus en plus étroite du grisou. Elle est fondée à renouveler la même appréciation. — L'industrie sidérurgique a atteint, dans notre pays, un DÉCRETS,

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