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STATISTIQUE DE i/lNDUSTRIE MINERALE

ET DES APPAREILS A VAPEUR.

pée dans presque tous les centres importants, et que l'augmentation finale atteint 4,2 p. 100 par rapport à l'année précédente, on est conduit à considérer les résultats de l'année 1896 comme satisfaisants pour l'industrie houillère de la France. Le développement de l'extraction du charbon a, d'ailleurs, été général en Europe. D'après les statistiques les plus récentes, l'Angleterre a produit, en nombres ronds, 198.487.000 tonnes, l'Allemagne 112.438.000, la Belgique 21.250.000, chiffres qui présentent des augmentations respectives sur l'année précédente de :;.79l.000, 8.561.000 et 794.000 tonnes. En Allemagne, où l'accroissement a été d'environ 8 p. 100, le progrès a été beaucoup plus marqué que dans les autres pays. Aux Etats-Unis, la production, montant à 175.006.000 tonnes, a subi une diminution.

Des recherches de mines ont eu lieu dans 36 départements. 'On en a compté 89 en France et 7 en Algérie. Sur le total de 96, un peu supérieur à celui de l'année précédente, 38 recherches ne sont que la continuation de travaux antérieurs, mais 58 sont nouvelles. Il y a lieu de mentionner les nombreux sondages exécutés dans le Nord et dans le Pas-de-Calais pour découvrir le prolongement des couches de houille en dehors des concessions existantes. Ils se sont poursuivis en 1897 dans le second de ces départements et ont permis de constater, près dé Wissant, l'existence de plusieurs couches, dont une de 1 mètre d'épaisseur à la profondeur de 226 mètres. Le prolongement du bassin houiHér ■de Saint-Éloy a été également reconnu dans le Puy-de-Dôme, au moyen d'un puits, qui a recoupé une couche de 14m,50 d'épaisseur à partir du niveau de 279 mètres. Des sondages entrepris en Algérie, dans le département d'Oran, n'ont pas fourni moins de 200.000 litres de pétrole. Un certain nombre d'autres recherches offrent également un réel intérêt. Dans le courant, de l'année 1896, il a été institué dix nouvelles concessions de mines.

Comparées aux combustibles, dont la valeur sur place représente une somme de 316.469.000 francs, les autres substances minérales ont une importance restreinte. Leur valeur globale, en France, s'élève toutefois à 36.369.000 francs, y compris les minerais de fer des minières et la tourbe. Les minerais de fer contribuent à ce total pourprés de 13 millions, les minerais de zinc pour 5.800.000, les pyrites de fer pour 3.561.000, les minerais de plomb et d'argent pour 2.254.000, les substances bitumineuses pour 1.741.000, le minerai de manganèse pour 928.000 francs. Le sel gemme y ligure pour 6.860.000 francs, non compris la majoration occasionnée par l'impôt, et la tourbe pour 1.895.000 francs. Des augmentations ont été réalisées, en 1896, pour presque tous ces produits. En particulier, l'extraction des minerais de fer s'est beaucoup accrue dans les mines et dans les minières ; elle s'est élevée pour l'ensemble à 4.062.000 tonnes, poids supérieur de 382.000 tonnes ou de 10 p. 100 à celui de l'année précédente. C'est grâce à l'activité des usines sidérurgiques, dont nous parlerons plus loin, qu'un semblable développement s'est manifesté dans ces exploitations. En Algérie, où ne se trouve pas de houille, ni de tourbe, on a extrait des minerais de fer, principalement des minières, pour 2.690.000 francs, des minerais de zinc pour 844.000 francs, des minerais d'antimoine pour près de 95.000 francs, sans compter de faibles quantités de minerais de plomb argentifère et de mercure. Sauf en ce qui concerne cette dernière substance, on constate partout des augmentations notables.

On a vu précédemment que le personnel des houillères compte 140.200 ouvriers, celui des autres mines de toute nature en comprend près de 12.000. Si l'on ajoute à ces nombres 21.250 ouvriers employés dans les carrières souterraines et •environ 108.400 qui travaillent dans les carrières à ciel ouvert, on obtient le total considérable de 281.800 ouvriers; parmi eux, il en est 121.500 qui travaillent souterrainement. Presque tous sont exposés à des accidents, plus ou moins graves, et particulièrement aux éboulements. Dans les mines on a compté 202 morts, et dans les carrières 144. Le nombre des victimes excède de 23 celui qui avait été relevé en 1895, parce que plus d'accidents individuels ont entraîné des blessures mortelles et sans qu'il y ait eu d'autre catastrophe à déplorer que l'asphyxie de 24 mineurs, aux mines de Rochebelle, par suite d'un dégagement instantané d'acide carbonique. Le grisou a occasionné la mort de 3 ouvriers seulement, non par explosion, mais également par asphyxie. C'est l'exploitation des carrières soulerraines qui continue à déterminer la plus forte proportion d'accidents mortels, comparativement au nombre des ouvriers. Dans les mines, et particulièrement dans celles de charbon,