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STATISTIQUE DE L'INDUSTRIE MINÉRALE

ET DES APPAREILS A VAPEUR.

Ce n'est pas en France seulement que l'activité des usines a été en progressant.

accessoires de l'industrie des transports sur terre, on obtient un total général de 101.884 chaudières ayant été en activité. 11 y a eu également en activité 30.033 récipients de vapeur ; et la puissance motrice des machines est ressortie à plus de G.450.000 chevaux-vapeur. Si l'on compare les accroissements précédemment énumérés avec ceux que présentait l'année 1896 par rapport à l'exercice antérieur, on est amené à conclure que le progrès de l'activité industrielle de la France ne s'est pas ralenti en 1897. On a compté 24.069 épreuves réglementaires exécutées dans l'année au moyen de la pompe hydraulique sur les chaudières et sur les récipients. Un nombre aussi élevé n'avait pas encore été atteint.

En effet, comme le montrent les statistiques étrangères, el pour ne parler que des hauts-fourneaux, l'Angleterre a produit 8.937.000 tonnes de fonte en 1897 contre 8.798.000 l'année précédente; l'Allemagne 6.007.000, contre 5.486.000 ; la Belgique, 1.035.000 contre 959.000. Quant aux États-Unis, dont la production de fonte demeurait un peu inférieure à celle de l'Angleterre en 1896, elle s'est, élevée à 9.807.000 tonnes, l'année suivante, arrivant par un bond énorme en toute première ligne. — A côté des forges et des aciéries, les usines métallurgiques de gros œuvre dans lesquelles on a produit directement en France de l'or, de l'argent, du plomb, du zinc, du cuivre, du nickel, de l'aluminium, de l'antimoine, en traitant soit des minerais indigènes, soit des minerais expédiés de l'étranger, ont une importance restreinte. Cependant leur production représente, dans l'ensemble, une valeur supérieure à 43 millions eL demi, non compris les produits des élaborations secondaires. La plus-value représente 3 millions par rapport à 1896 et atteint 6 millions et demi par comparaison avec les résultats de l'année 1895. C'est le zinc qui forme la majeure partie de cette production ; on en a fabriqué 38.000 tonnes, soit 2.300 de plus que l'année précédente. L'augmentation a été générale et s'est étendue à tous les métaux dont on vient de donner la liste. — La statistique des appareils à vapeur, qui sout surveillés par les ingénieurs des mines, prend naturellement place à côté de celle des industries minérales et métallurgiques. On y passe successivement en revue les chaudières, les récipients el les machines à vapeur affectés : 1° Aux établissements industriels ou agricoles ; 2° A l'exploitation des chemins de fer ; 3° A la marine marchande, maritime ou fluviale. Dans chacune de ces trois divisions, des accroissements ont été réalisés pendant l'année 1897. Ils ont consisté en 2.359 chaudières, 773 récipients, 1.743 machines; le nombre des chevaux-vapeur a augmenté de près de 170.000. Le nombre des chaudières dans les établissements industriels, agricoles et divers, s'est élevé à 83.821, celui des locomotives des chemins de fer et tramways à 11.419, non compris 95 locomotives sans foyers. En y ajoutant les chaudières des bateaux marchands (4.023) et celles des appareils

— La Commission centrale des appareils à vapeur dresse annuellement un étal détaillé des accidents survenus à la suite de l'emploi de ces appareils. 11 en résulte que 22 accidents ont entraîné la mort de 26 personnes et occasionné à 26 autres des blessures ayant eu pour conséquence plus de 20 jours d'incapacité de travail. On a constaté, en outre, 23 accidents n'ayant causé que des blessures très légères ou même simplement des dégâts matériels. On ne compte qu'un accident de plus, mais une augmentation de 10 tués par rapport à 1896. Celte augmentation est due à des explosions de récipients; ces dernières ont fait 29 victimes, dont 15 ont succombé. Habituellement l'emploi de ces appareils offre peu de danger et, l'année précédente, il n'y avait eu, de ce chef, qu'un ouvrier tué et 3 blessés. Les causes des accidents se répartissent en nombre égal dans les trois catégories suivantes : conditions défectueuses d'établissement des appareils, conditions défectueuses de leur entretien, mauvais emploi des appareils (principalement surchauffe par manque d'eau). Sur les chemins de fer, il n'est arrivé que deux accidents de locomotives, qui ont consisté l'un et l'autre simplement dans la rupture d'un tube et n'ont pas eu de conséquences graves. D'une façon générale, en se basant sur des moyennes quinquennales, on constate une amélioration continue dans l'emploi des appareils à vapeur, sous le rapport de la sécurité, surtout si l'on a égard à leur nombre et à leur puissance, qui vont toujours en croissant.