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STATISTIQUE DE L'INDUSTRIE MINÉRALE

ET DES APPAREILS A VAPEUR.

Le développement de l'extraction a entraîné une augmentation du nombre des ouvriers de nos houillères. Ce nombre a été de 148.600, présentant un excédent de 5.200 sur celui de l'année précédente. Les salaires, correspondant à 43.140.000 .journées de travail, ont dépassé 182 millions. Le salaire quotidien a été, en moyenne, pour les ouvriers du fond et du jour réunis, de 4fr. 23, en hausse de 9 centimes. De même, le salaire annuel moyen a été de 1.228 francs, en hausse de 34 francs ; et il s'agit de la rémunération en argent, non compris les allocations en nature qui viennent s'y ajouter, au grand profit des mineurs. Il y a lieu de remarquer que le salaire annuel s'est déjà accru de 17 francs en 1896 et de 16 francs en 1897, de sorte qu'il a augmenté en trois ans de 67 francs. Les grèves, au nombre de 7, n'ont pas eu d'importance. En tenant compte d'une légère augmentation du rendement de l'ouvrier mineur, on constate que les frais de main-d'œuvre en argent se sont accrus, en 1898, de 8 centimes par tonne de charbon. Ils ont été de ofr. 64 pour l'ensemble des bassins de la France. En moyenne, ces frais sont un peu supérieurs à la moitié du prix du charbon sur le carreau des exploitations. Le montant des redevances auxquelles les mines de charbon ont été assujetties en 1899 (produits de 1898), en exécution de la loi du 21 avril 1810, s'est élevé à 2.416.386 francs, contre 1.995.423 francs, l'année précédente. La situation de cette industrie doit donc être considérée comme très satisfaisante. Toutefois la France ne fournit pas la vingtième partie de la production houillère du monde. Celle-ci dépasse 660 millions de tonnes, d'après les statistiques les plus récentes, qui concernent soit l'année 1898, soit l'année 1897, suivant les pays. Voici quelle a été la production des principaux États :

qu'elle est, chez nous, de 5 p. 100; mais elle atteint environ 9 p. 100 en Allemagne et 10 p. 100 aux États-Unis. Ce sont là des exemples qu'il convient de rappeler, sans parler de ceux que nous offrent les pays jeunes, ceux où, comme en Russie (dont la production a atteint 9.385.000 tonnes en 1896), l'extraction du charbon est relativement récente et peut conséquemment s'accroître aisément dans une plus large proportion.

1898

Angleterre États-Unis Allemagne 1897 Autriche-Hongrie ... 1898 France id. Belgique id. id.

205.287.000 tonnes métriques 199.525.000 — 130.928.000 — 35.939.000 — 32.356.000 — 22.088.000 —

En Angleterre, on ne constate aucun progrès pour 1898. En Belgique, l'augmentation n'atteint pas tout à fait 2,8 vp. 100, tandis

Par rapport aux combustibles, les autres substances minérales qu'on tire de nos mines, de nos minières, de nos salines, n'ont qu'une importance restreinte. Leur valeur globale, y compris 1.507.000 francs pour les produits des tourbières et 4.731.000 francs pour le sel marin, a cependant atteint 45.711.000 francs, présentant une augmentation de 1.894.000 francs sur l'année précédente. Il faut ajouter à ce total environ 5.392.000 francs pour les minerais divers tirés de l'Algérie, qui présentent de leur côté une plus-value de 54.000 francs. Dans les deux pays, l'extraction des mines métalliques porte principalement sur les minerais de fer. On en a tiré, des mines et des minières réunies, 4.731.000 tonnes valant 16.037.000 francs en France et 474.000 tonnes valant 3.518.000 francs en Algérie. L'augmentation du tonnage a atteint 3,2 p. 100 en France et non loin de 8 p. 100 en Algérie, comparativement à l'extraction réalisée en 1897. C'est en Meurthe-et-Moselle que l'exploitation des mines et des minières de fer est le plus active ; elle a continué à se développer en 1898, mais sur une bien moindre échelle que l'année précédente. Dans ce département, le bassin de Nancy a fourni 1.673.000 tonnes de minerai de fer oolithique, et celui de Longwy 2.109.000 tonnes de minerai de même nature. En Algérie, l'on a exploité des gisements de minerai de fer oxydulé et d'hématite rouge manganésifère. L'extraction n'a pas été supérieure à celle de l'année 1890; mais elle avait beaucoup diminué les années suivantes; jusqu'en 1895, où elle s'était réduite à 318.000 tonnes. Le relèvement continu que l'on constate depuis trois ans est sensible. En ce qui concerne les autres minerais, il y a lieu de noter, en France, par rapport à l'année 1897, des augmentations de 853.000 francs pour la production des minerais de zinc, de 420.000 francs pour celles des minerais de plomb argentifère, de 163.000 francs pour celle des pyrites de fer; et, en outre, l'exlrac-