Annales des Mines (1900, série 9, volume 9, partie administrative)
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TRAVAIL
DES
FEMMES ET DES
ENFANTS
PERSONNEL
!
MINES,
MINIERES
ET CARRIERES
443
Tolérances accordées par les ingénieurs. — Une tolérance d'un visité
en ISO'.I en
1898
mois avait été accordée, dans le Gard, à une houillère pour le
99.5 100.0 76.5 90.9 52.3 68 8 31.5
dù être érigé pour remplacer un atelier incendié; l'exploitant a pu se passer de cette tolérance.
travail de nuit, dans un atelier de préparation provisoire qui avait
Mines
Minières Minières j) souterraines..... à cie[ ouver(;
Carrières
LES
teries, prévu au décret du 15 juillet 1893, article 2, est employé dans uu certain nombre de mines.
P. 100
DESIGNATION existant
DANS
souterraines ) continues... temporaires à ciel ouvert 1 c°nt'n»es.. ■ temporaires.
26.627 26.S38 44 44 90 65 1.662 1.583 218 120 3.540 2.454 2.101 629
99.3 100.0 72.2 95.2 57.3 69.3 29.9
Deux autres tolérances ont été accordées aux mines de llruay, dans le Pas-de-Calais : l'une, pour occuper les enfants, la nuit, pendant les six semaines nécessitées par le remplacement de l'arbre d'une machine d'extraction qui s'était rompu ; l'autre, pour
Total.
34.282 31.433
occuper les enfants, la nuit, aux ateliers de surface pendant la
91.6
durée des travaux de réfection considérables nécessités à l'une des fosses. Celte tolérance, accordée pour un mois par l'ingénieur 33.687 30.685
»
91.1
Age d'admission. — Les quelques enfants de douze à treize ans
en chef avait été étendue-à tout le temps nécessaire par M. le ministre du commerce.
qui ont été trouvés travaillant sans avoir leurs deux certificats
Toutes ces tolérances se jusliliaientplus spécialement, à raison de la crise houillère.
ont été, sur les observations du service, remis immédiatement à leurs parents.
Laloi est ponctuellement appliquée dans les grandes exploitations.
Livrets et registres. — La situation reste sensiblement la même.
Dans le Nord, où Ton tenait jadis à faire descendre les enfants
L'application laisse parfois à désirer dans les petites exploitations
au fond le plus tôt possible, on tend à ne "plus les employer audessous de quatorze ans.
temporaires, où il n'y apas surplace de bureau et où le personnel ne fait que passer.
Durée du travail. — Les difficultés signalées dans les houillères
Hygiène. — Les ingénieurs ont continué à s'occuper de mieux
du Nord par. les précédents rapports ont été convenablement
assurer l'observation du décret du 10 mars 1894 aux ateliers qui
résolues. Les mines ont dû opter entre le régime de droit com-
dépendent des mines et des carrières. On signale ici la même
mun et celui de l'article 9, paragraphe 3, de la loi du 2 no-
répugnance du personnel à user des réfectoires mis à sa disposition.
vembre 1892, sans qu'on puisse admettre, du moins dans la même fosse, que l'on puisse appliquer un régime au poste du matin et
Dans notre rapport de l'année dernière, nous signalions que
un autre au poste du soir et encore moins pour certaines ques-
l'on se préoccupait d'étendre aux ouvriers mineurs eux-mêmes
tions ou certains travaux seulement. A de rares exceptions près,
l'usage des lavoirs (les lavabos ne suffisent plus ici). Deux ins-
les mines ont opté pour le régime de droit commun, en écartant,
tallations nouvelles ont été établies sur le bassin de Saint-Étienne :
par suite, l'emploi des enfants au poste du soir.
jl'une, dans l'agglomération
Le travail à deux postes de l'article 4, paragraphe 2, de la loi
stéphanoise, paraît avoir été bien
du 2 novembre 1892, a définitivement prévalu aux houillères de
accueillie; l'autre, située à la campagne,semble, au contraire, peu suivie.
Blanzy, pour le travail du fond ; il y est désormais appliqué d'une façon à peu près générale.
régulièrement, en conformité de la loi du 9 avril 1898
On l'applique aussi normalement aux ardoisières des Ardennes. On y a eu recours temporairement aux ateliers de triage et d'agglomération dans l'Aveyron, à la Société des aciéries de France, et dans le sud, à la Grand'Combe. Le régime exceptionnel du travail des femmes dans les lampis-
Accidents. — Les déclarations d'accidents paraissent se faire et des
décrets des 30 juin et 18 août 1899. Quelques mines ont envoyé à lort les déclarations à l'inspecteur du travail. L'année 1899 a été une année de transition dont il serait difficile de tirer quelques éléments
précis pour
une statistique
sérieuse. Néanmoins, dans le département du Nord, l'ingénieur