Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1817, série 1, volume 2)

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'VOYAGES DANS L'INTÉRIETJA

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40. Mines d'or de rillarica (Minas-Geraés): Les mines des environs de cette ville sont le fruit des découvertes des _Paulistes, qui, les

premiers., pénétrèrent dans cette province. Leurs expéditions eurent à lutter contre tous les obstacles et les dangers que leur présen-

coup diminuées, principalement par suite de l'ignorance et

bitans plus sauvages encore. Tantôt ils suivaient le cours des rivières , tantôt ils se frayaient des

de l'impéritie des exploitans.

En 1753, l'impôt du quint produisit, dans toute la capitainerie, 118 arrobes d'or (un arrobe équivaut à 14,68 kilogr., où 3o livres poids de marc); aujourd'hui, le quint ne produit que zo arrobes d'or. Depuis 1695, époque de la découverte des mines d'or de MinasGerais, jusqu'à la fin de 18i 4, le quint s'est élevé à 6933 arrobes. Cet impôt suppose, pendant cette période, une extraction d'or contrôlé de '34593 arrobes; mais la quantité d'or extraite en contrebande a été considérable : on l'évalue à 10000 arrobes (environ 22 centièmes du tout). L'exploitation d'or de la province de MinasGeraes aurait donc été, en 118 ans, de 44593 arrobes , ou 654625 kilogr.; ce qui conduit à un produit moyen de 5547 kilogr., qu'on peut évaluer environ 16 à 17 millions de francs. L'or se trouve enfilons, en couches, et en alluvion près des rivières, ou dans leur lit. Quelquefois même des chaînes entières de petites collines d'alluvion sont aurifères, et susceptibles d'être exploitées. Les «faims sont en général quarzeux; ils parcourent des montagnes de schiste argileux 011 de grès, Mi de fer micacé schisteux.

Cette dernière roche est un mélange de sable et de fer

oligiste écailleux; elle est schisteuse, a feuillets minces

et forme de grandes couches qui reposent sur un grès chloritique, et sont recouvertes par des couches de fer oxidé ,

rouge.

Ces filons sont d'une exploitation trop difficile dans un pays privé également de poudre" pourbriser les masses en grand, de bocards pour concasser le minerai, et de gens instruits pour diriger les travaux souterrains; aussi ils ne sont pas exploités.

Les couches sont formées d'un quarz friable (grès), qui se laisse souvent écraser à la main; aussi leur exploitation est plus facile. Tantôt elles ont nue toise de puissance; tantôt elles sont

taient une contrée sauvage et des hordes d'ha-

sentiers à travers des forêts presque irnpénéexcessivement minces, et ne forment plus que des veines toujours parallèles à la stratification générale du terrain. Elles sont associées avec des couches de schiste argilo-ferrugineux, quelquefois aussi avec les grès mêlés de fer oligiste, et avec des roches stéatiteuses.

Leur exploitation est trèsgrossière. On fait un trou de quelques toises de profondeur pour atteindre la partie riche; on travaille alors à l'entour, en boisant très-rarement, jusqu'à ce qu'on soit atteint par l'eau, ou qu'on ait trouvé des parties trop dures : alors on abandonne le trou pour en commencer un autre près de là, et ainsi de suite. Les alluvions de sables aurifères sont presque toujours exploitées à ciel ouvert, par un lavage en grand ( c'est le mode

que nous avons décrit pour les mines de Jaragua). Ce genre d'exploitation est même quelquefois appliqué aux mines en. couches. Ce lavage est trèsbien combiné, et il paraît qu'on a atteint dans ce travail une sorte de perfection. On parvient en peu de temps à niveler ces petites collines d'alluvions.

• Malheureusement leurs débris sont déposés inconsidérément

dans les parties basses et dans les lits de rivières, souvent sur des terrains riches en or; et on ensevelit ainsi des sources de richesses. La plupart des lavages actuels n'ont eu lieu que sur des alluvions. On n'emploie dans ces travaux aucune machine, pas même des brouettes ; tout se fait à bras, par des nègres. Rien n'égale l'ignorance et 'l'esprit de routine des exploitans; ils aiment mieux acheter un nègre pour 1,000 fr., que de faire cons-

truire une machine qui ne coûterait que too fr. , et ferait son travail. Les mines seules de diamans ont reçu de l'administrateur

général actuel plusieurs perfectionnernens utiles. (Extrais de notes communiquées.)

Touze

2e. livr.

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