Annales des Mines (1817, série 1, volume 2)
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VOYAGES DANS L'INTÉRIEUR
Aujourd'hui Villarica conserve à peine une' ombre de son ancienne splendeur. Néanmoins l'impression produite par la vue de quelques fortunes soudaines, acquises dans les mines d'or,
existe encore. Il en résulte que les habitans, abusés par ces songes trompeurs, ne connais-
sent que ce moyen d'industrie, et l'épuisement du sol ne se prêtant plus autant à leur cupidité, ils vivent pour la plupart dans un état de désoeuvrement et d'inactivité absolue, négligeant les richesses faciles, et bien plus assurées, que leur fournirait l'agriculture dans cette belle et fertile contrée.
L'auteur ne donne point de détails Sur le
gisement du terrain aurifère dans la montagne de Villarica; il décrit les lavages d'or de Barra, qui en est éloigné d'environ 175 lieues.
C'est encore un cascalho qui est l'Objet de l'exploitation; il repose immédiatement sur le roc, et est recouvert par une couche épaisse de dix pieds 'd'une sorte de glaise très-compacte,
que l'on a beaucoup de peine à enlever. On creuse pour cela des tranchées profondes; le niveau du cascalho est à cinq pieds au-dessous du
DU BRÉSIL:
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Les travaux de l'extraction sont exécutés par des nègres. Des négresses transportent, dans des gamelles, le cascalho au lieu du lavage. Cette opération s'exécute de la même manière
qu'a Jaragua, avec cette différence qu'on ne
cherche pas d'abord à séparer l'or de l'oxide de fer. Cette dernière séparation est confiée à des
laveurs plus habiles, auxquels on n'en donne qu'une livre à laver à-la-fois. Il y a des grains d'or si menus, qu'ils flottent à la surface de l'eau ; et comme on la change souvent, ils pourraient être entraînés. Les laveurs croient pouvoir prévenir cet inconvénient, et favoriser la précipitation de l'or, en mêlant dans leurs gamelles du suc de certaines herbes qu'ils écrasent sur une pierre. On pratique une autre méthode de lavage, nommée lavage à la caisse; ce sont deux longues auges, inclinées d'un pouce par pied, que l'on dispose à la suite l'une de l'autre ; la seconde est placée à six pouces plus bas que l'extrémité
inférieure de la .première. Il n'y a point d'assemblage. Deux planches de 12 pouces de large%
et In à 15 pieds de long sont accolées et posées
lit de la rivière, ce qui nécessite d'employer des moyens cl.épuisement. La machine hydraulique qui y est en usage consiste en un caisson rectangulaire de six pouces
sur terre, et foi:ment le fond d'une auge. Les
planches ( ou pistons ) assemblées sur une chaîne
grossiers. Alors on fait couler le long de -ces auges l'eau tenant en supension foxide de fer
de côté, dans lequel se meuvent une suite de
yebords sont des planches de champ assujetties par des pieux. On étend sur le fond de ces auges des cuirs tannés, à poils tournés en dehors, ou des draps
sans fin, qui s'enveloppe sur un cylindre mu. par une roue à eau. Cette machine est calculée pour élever une grande quantité d'eau, mais d
et les paillettes d'or les plus légères, et celles-ci sont arrêtées dans leur cours par les poils des
paraît qu'elle .est très .sujette à des dérangemend considérables.
euirs. On enlève les cuirs toutes les demi-heures. 'On lei porte à une cuve maçonnée, ayant 2 pieds