Annales des Mines (1817, série 1, volume 2)
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VOYAGES DANS L'itsrdniEuti.
d'eau, au-dessus de laquelle on commence par les battre, et dans laquelle on les plonge, en répétant plusieurs fois cette double opération,
jusqu'à ce que tout l'or soit détaché. Le soir
on les reporte aux caisses à laver. Le sédiment qu'on retire de ce réservoir étant très-léger, se lave à la. sébile, et on n'a plus en dernier lieu qu'une boue noire, nommée énzeril, qui est de l'oxide de fer, chargé de particules d'or d'une ténuité si extrême, qu'on est forcé de les extraire avec du mercure. Cette amalgamation s'opère dans une gamelle ; on y met environ deux livres d'oxide aurifère, et
on ajoute du mercure. Il en faut deux onces quand foxide est très-riche. On pétrit le mé-
lange pendant vingt minutes. Le mercure -étant réuni ressemble à une pâte, et conserve toutes les formes qu'on lui donne. Cependant les grains -d'or ne sont pas amalgamés, mais seulement enveloppés 'et agglutines par le mercure. En tordant cette pâte dans un linge il en sort plus d'une once de mercure liquide; le reste est sou-. mis à l'action d'un _feu de charbon dans un petit plat de -cuivre, et recouvert de feuilles d'arbres, que l'on renouvelle à mesure que la chaleur les charbonne. Celles que l'on enlève sont tapissées de gouttelettes de mercure; ces feuilles étant
recueillies et lavées dans l'eau, on en retire près d'une demi-once de ce métal (i).
(s) D'après la 'description de ce procédé, il y aurait une perte de prés du quart du mercure employé quoiqu'on se servepeu de ce métal, la perte est cependant de quelque importance, le mercure n'étant vendu à Villarica que par les apothicaires, qui le font payer 2 fr. 4o cent. l'once (environ .div fois plus eller qu'eu Europe). Nous nous abstenons ciu
DU BR1SIL.
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L'or retiré de l'amalgame, par cette espèce de sublimation grossière du mercure, a une couleur d'un brun sale.
Nous avons dit que tout l'or qui provient des lavages devait être porté à la monnaie. L'auteur a souvent visité celle de Villarica.
-.Lorsqu'on apporte de la poudre d'or, on la pèse, on prélève le cinquième pour le roi; le
reste est mis dans un creuset de liesse, de trois pouces de diamètre, qu'on place dans une espèce de fourneau de forge chauffé avec du charbon. On ajoute dans, le creuset du sublimé corrosif; s'il se forme des scories , on les enlève, et on ajoute encore du sublimé ; quelquefois il se produit un boursouflement, alors on couvre
le creuset avec une tuile. Lorsqu'on présume que tout le mercure du sublimé est évaporé, on verse l'or dans une lingotière enduite de graisse animale. Presque toujours il y a une partie du lingot oit l'or est pénétré de mercure, et a l'apparence du plomb; on l'en débarrasse, en le présentant avec des pinces à un feu très-fort qui évapore
le mercure. Le lingot d'or ainsi purifié est envoyé à l'essayeur. On l'éprouve d'abord sur la pierre de touche, ensuite par un essai régulier. Lorsque les deux résultats sont d'accord, le lingot est frappé d'un contrôle ou toque, indiquant son titre et son poids, et sa valeur numéraire , et de plus son numéro, le nom du lieu et l'année. faire aucune observation sur ces procédés métallurgiques,: et sur ceux qui suivent, dont l'imperfection sera facilemeg appréciée.