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VOYAGES DANS L'IN'dRIEUR

bonheur d'en trouver un pesant un octavo

(17-1 karats) est mis en liberté solennellement, et son maître est indemnisé. Malgré ces récompenses on ne croit pas devoir se fier à eux, et on multiplie les moyens de surveillance. Ils sont d'abord très-légèrement vêtus (d'une veste et d'un caleçon), pour qu'ils ne puissent pas cacher des 'diamans dans quelque partie de leur habillement, et les inspecteurs ne les perdent pas un seul instant de vue. Néanmoins, comme leur travail les oblige d'être extrêmement penchés eù avant, ils réussissent quelquefois à avaler un diamant ; ceux qu'on en soupçonne sont enfermés et gardés en lieu sûr jusqu'à ce que le

fait puisse être constaté. Il arrive aussi qu'ils cachent des diamans dans un coin de leur caisse,

et viennent les reprendre aux heures du repos. Pour prévenir cette fraude, on les déplace souvent pendant leur travail, en les faisant changer de caisse. On voit qu'on n'a négligé aucune des mesures capables d'empêcher qu'on ne soustraie des dia-

mails ; on peut ajouter que suries routes il y

a des postes nombreux, où les marchandises et les voyageurs .sont soumis à des visites rigou-

reuses et réitérées, et que les peines, en cas de saisie, sont d'une Sévérité extrême et cependant, malgré toutes ces précautions, contrebande des diamans est très-considérable. Une

partie provient, il est vrai, de l'exploitation

clandestine de quelque terrain négligé jusqu'ici par le gouvernement; mais on a lieu de présu-

mer que la plupart proviennent des lavages

même qu'il entretient; et ce qui-le prouve, c'est que les diamans de contrebande sont toujours

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plus beaux et plus gros que ceux qu'on achète au trésor. On présume que la fraude a lieu principalement par les nègres laveurs, stimulés en cela par leurs maîtres qui les louent aux lavages; Car le gouvernement n'en possède point, et l'usage de les louer se maintient soit par l'économie qu'on croit y trouver, soit parée que tous les employés des mines et les principaux habitans du pays y sont intéressés. La journée d'un nègre n'est cependant payée que 8o centimes par jour par l'administration (lui, en outre, se charge de sa nourriture ; ce nègre a été acheté par son maître de 700 à i000 fi'., et il faut qu'il l'habille et le nourrisse hors les temps des lavages: il faut donc qu'il y ait un autre genre de bénéfice attaché à cette location, car tout le monde ne peut pas jouir de cette faveur. Chaque employé a droit de louer habituellement un certain nombre de nègres, plus ou moins grand, suivant son grade ; chacun des principaux habitans obtient aussi le droit d'en placer un nombre déterminé. S'il faut en croire M. Mavve il paraîtrait que la plupart des habitans de 71'éjueo prennent une part directe ou indirecte au commerce illicite de diamans , puisqu'on en trafique assez habituellement, quoiqu'en secret, et qu'ils sont l'objet le plus ordinaire des échanges, quoique le trésor n'en vende aucun dans le district, et que tous les produits des lavages soient envoyés

à Rio-Janeiro. D'après les registres de l'administration des mines de diamans, il parait que l'exploitation s'est montée, de i8oi à 18°6, 19 mille karats par an. Les frais d'exploitation, y compris les appointemens des employés supérieurs qui sont très-.