Annales des Mines (1817, série 1, volume 2)
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VOYAGES. DANS L INTÉRIEUR
cymophanes ;elles paraissent provenir, comMe
les topazes blanches, d'un agglomérat semblable
à celui da diamant. Elles ont rarement des indices de cristallisation. On les recherche pour
la bijouterie beaucoup plus au Brésil qu'en Europe; lorsqu'elles sont taillées, elles ont un éclat très-vif (1). Minas-Novas paraît aussi fournir des tourmalines vertes et des améthystes.
On trouve au Brésil des aigrie - marines;
M. Mavve en vit une à Villarica ;dont le prisme avait 7 pouces de long sur 9 lignes de diamètre,
et qui était parfaitement claire et exempte de pailles; elle provenait des -lavages du district des diamans. On est assuré depuis quelques années: que euelase, cette pierre jusqu'à présent si rare dans nos collections, et qu'on croyait originaire du Pérou, vient du Brésil ; mais M. Mavve ne parle point de sou gisement; _il soupçonne
seulement que des topazes vertes qu'on lui a dit se trouver dans les mines de topazes qu'il a visitées près de Villariça, étaient des encloses;
mais il ne les a point vues. 70. Minerais de fer. Indépendamment des précieux dépôts d'or,
de diamans et de gemmes dont nous venons de parler, le sol de la capitainerie_ de Minas-Géraês (i) Les cymophanes que M. Mavve a apportées en 1815 à Paris, étaient de la plus grande beauté. Celles dont le chatoiement était prononcé étaient taillées en cabochon, les autres en brillans. Ces dernières, dont plusieurs étaient tris-grosses, avaient l'apparence et l'éclat des plus belles topazes orientales.
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recèle d'autres richesses bien plus utiles dans les amas de minerai de fer qui y sont très-fré(piens , et souvent en quantité considérable. Dans son voyage aux mines de diamans , M. Mavve en a reconnu dans un grand nombre d'endroits notamment près de Capou, un peu avant Filiarica et aussi près de cette dernière ville ; au-delà de. Cocaês, une grande partie du
chemin était couverte de riches minerms_de fer; à Gaspar-Suarez, à trente lieues de Vihlarica, il observa une montagne formée presque entière-
ment de fer oligiste micacé, mèlé de cristaux de fer oxidulé , etc.
Malheureusement toutes ces richesses minérales ne sont point utilisées. Dans quelques endroits on prétekte le manque de bois, et dans tous la difficulté des communications; mais la véritable cause qui fait négliger ces minerais de fer, est le mépris qu'ont en général les Portugais et. les créoles pour tous les genres d'industrie qui exigent un travail suivi , et qui ne leur présentent pas ces espérances de fortunes rapides qu'ils attachent toujours si imprudemment aux lavages d'or. Cependant M. de Camara , en administrateur éclaire,- a déterminé le gouvernement à établir des usines, à fer à Gaspar-Suarez; mais les travaux de construction n'étaient pas encore terminés lors du -voyage de M. Mavve (1). (s) Ces usines sont aujourd'hui en activité; d'autres ont été établies par M. le baron d'Eschvvège. Antérieurement, il y a 25 ou 5o ans, quelques forgerons avaient fabriqué un peu de fer pour leur propre usage dans des petits fourneaux