Annales des Mines (1817, série 1, volume 2)
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'VOYAGES DANS L'IN'dRIEUR D
BldSIL.
le nom de grès élastique du Brésil, et elle possède cette propriété d'autant plus éminemment, qu'elle est plus mélangée
SUR M. WERNER,
de chlorite. Ce grès repose sur des couches d'une sorte de chlorite schisteuse, qui renferment les nids où se trouvent
PAR M. HÉRON DE VILLEFOSSE, Inspecteur
des topazes.
La formation de fer éligiste écailleux, dont nous avons parlé, paraît être contemporaine à celle de ce grès chloritique. Les dépôts de fer oxiclé rouge paraissent au contraire postérieurs.
Enfin, les grès aurifères, ou les mines d'or en couches (voyez ci-dessus, page 202), sont contemporaines aux grès chloritiques. Les alluvions aurifères, objet de presque tous les lavages actuels, paraissent formées par la destruction des couches aurifères par les eaux. On n'a encore que des renseigner-liens géologiques bien vagues sur les capitaineries de Goyaz et de Matto-Grosso; on assure qu'elles contiennent de hautes montagnes, où le
diamant se rencontre dans des roches, et que les plaines hautes y sont partout recouvertes de ce grès qui renferme l'or et les diamans. On voit combien ces indications géologiques sont incomplètes; mais elles suffisent pour faire juger combien cette vaste contrée est intéressante. Il est bien à désirer qu'elle soit parcourue dans différentes directions par des voyageurs instruits. On assure que le gouvernement portugais accueille favorablement les savans , et leur accorde tous les moyens qui
peuvent faciliter leurs recherches. (Extrait de notes corn-
miquées, et de la lettre déjà citée de M. le baron d'Eschivège.)
divisionnaire au Corps royal des Mines, associé libre de. l'Académie royale des Sciences, etc.
y a déjà plusieurs mois que les journaux ont
annoncé la mort de M. Werner, membre du Conseil supérieur des mines de Freyberg en Saxe, et associé étranger de l'institut royal de
France. Sans doute plus d'une voix s'est 'Clevée en Allemagne pour rendre hommage aux talens et aux vertus de cet illustre Allemand. Dans plus d'un atelier souterrain, il aura suffi, pour faire couler des pleurs, de dire aux mineurs saxons: Notre Frielzzer n'est plus! Cette simple annonce aura 'excité de vifs 'regrets jusque dans les contrées lointaines, 'où la prospérité des mines ft, t en grande partie le fruit des travaux de M. Wer-
ner, comme elle y sera pendant des siècles le plus beau monument de sa gloire.
En France, il se présente un point de vue sous lequel il nous pari* devoir être utile,que M. Werner soit plus connu qu'il ne l'est encore généralement. Depuis long-temps, à la vérité, la réputation du professeur de Freyberg est, pour ainsi dire, classique parmi les minéralogistes français; mais elle semble s'être renfermée dans les cabinets de nos savans ; à peine s'estelle introduite dans les ateliers de nos mineurs.
Ce serait cependant là sa véritable place; c'est là que nous nous proposons aujourd'hui de saluer l'ombre de ce véritable \ami des mineurs, qui a consacré sa vie aux progrès de leur industrie si vaste, si importante, si difficile, et Tome H. 2e. livr.