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TEDRAINS DE GYPSE ANCIEN.

célèbres l'avaient visité, et l'avaient considéré

comme tel. M. Daubuisson avait observé dans /a

vallée d'Aoste du gypse, qu'il regardait également comme primitif (1); en sorte que dans tous les ouvrages de minéralogie et de géologie, On

voyait une roche un terrain de gypse, placés dans la classe des terrains primitifs. Sans doute il n'eût peut-être pas été tout-à-; fait absurde d'admettre à-la-fois, dans ces gypses des Alpes, du gypse primitif, du gypse de .transilion, et en même temps un autre gypse, toujours

fort ancien, mais de formation postérieure; et en effet, les deux premières divisions ont été reconnues généralement. Mais j'avais vu des échantillons de tous ces gypses, et, en les comparant entre eux, je leur avais trouvé tant de ressemblance, tant de-rapports, et , si on peut employer cette expression, un air de famille si frappant, que je ne pouvais me résoudre à leur accorder des origines différentes; d'un autre côté, il M'était impossible d'accorder les idées de formation primitive, qui étaient attribuées à plusieurs d'entre eux, avec les caractères géologiques que me présentait celui de la Tarentaise. J'avais exposé brièvement

tons ces doutes dans le mémoire sur le terrain

de transition; je les ai depuis développas davan-r

tage dans une note particulière lue à la société philomathique , et,qui n'a pas été imprimée : aujourd'hui je m'occuperai de leur solution. On verra que lues nouvelles recherches m'ont conduit à une présomption un peu différente de mes pi-e_ (t)Voyez Journal des Mines, tonie XXII, u°. 128,

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269 mières conjectures , mais qu'en même temps je TERBAINS DE GYPSE ANCIEN;

me suis cru forcé de ne pas admettre des gypses primitifs contre l'opinion aujourd'hui adoptée par tous les géologues même les plus célèbres. Cette opposition, qui m'a porté long-temps à me défier moi-même de mes observations, et m'a fait différer de les publier, n'est sans doute pas propre à leur concilier la confiance de l'académie et des minéralogistes; mais les faits m'ont paru assez nombreux et assez évidens pour inc déterminer à les fai`re connaître, et si leur examen n'entraîne pas Une conviction complète, j'ai lieu d'espérer qu'il pourra faire trouver la mienne excusable. Déjà, en 1339, j'avais été visiter le gypse de la vallée de Cogne, annoncé comme primitif par M. Daubuisson ; j'avais l'avantage de l'avoir pour guide dans ce voyage; mais je fus contrarié par l'extrême abondance .de neige qui était tombée l'hiver précédent, et dont la fonte était très-retardée. Le gypse en était couvert, et je ne pus

observer que le terrain environnant. En 1813 l'ordre que je reçus .de conduire

les élèves des mines dans un voyage géologique dans les Alpes , -me parnt une occasion favorable; étant entièrement le maîtrede ma marche, je la dirigeai principalement sur plusieues des points oitje savais qu'il existait du gypse, et plus particulièrement. encore sur ceux qui avaient été. indiqués coMme primitifs. De Moutiers, en Savoie , où était alors l'école .pratique des mines, je passai la chaîne centrale

des-Alpes par le col de la Seigne etrallée blanche;

je descendis dans la vallée d'Aoste , cfoù je visitai celle de Cogne ; puis, à travers les monta-