Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1817, série 1, volume 2)

TERRAINS DE GYPSE ANCIEN,

dence complète, et de plus je savais pie plusieurs géologues avait rapporté ce gypse de Saint - Léonard aux terrains de transition , en sorte que je ne crus pas nécessaire de m'y arrêter. Enfin, ce qui n'était alors qu'une conjecture, est devenu depuis une certitude, M. Lardi , qui a observé dans la hauteur le gypse de SaintLéonard, ayant reconnu qu'il est évidemment

Quant au gypse de Sarran près Martigny, je n'ai pu voir que la partie exploitée , tous les environs étant recouverts de terre végétale. Je sais qu'on l'a regardé comme un gypse de transition, mais je n'ai pu en avoir la preuve ; il est toujours bien certain qu'il n'est pas antérieur.

associé au schiste argileux de transition.

Gypse de Bex. Je ne dirai qu'un mot sur ce dépôt de gypse 4.

,

287

TERRAINS DE GYPSE A&CIEN.

m86

où l'on a percé depuis long - temps des travaux souterrains, pour y rechercher les sources sa, lées qu'il renferme, et qui a déjà été décrit par plusieurs minéralogistes. Je l'avais visité dans mes premiers voyages dans les Alpes; mais, je le revis de nouveau avec le plus grand intérêt avec M. de Charpentier qui en dirige aujourd'hui les travaux. Je reconnus là comme ailleurs, une grande confusion dans le gisement, confusion qui a donné lieu à tant de discussions sur l'exploitation; ce qui me parut très-probable, et m'a été confirmé depuis par une lettre de M. de Charpentier, c'est que le gypse forme là des couches

dans un calcaire argileux, et que l'un et l'autre font partie d'un terrain de transition. Le calcaire argileux renferme quelques couches d'une espèce de grauvvacke schisteuse, et il y a de l'anthracite dans les parties supérieures. Néanmoins, plusieurs caractères me font présumer que ce terrain de transition est un peu plus moderne que celui de la Tarentaise.

5. Gypse de Brige. J'arrive maintenant aux deux sent; exemples oit j'ai pu voir moi-même; bien évidemment, le gypse associé avec d'autres roches. A Brigg, ou plutôt à environ 2,000 mètres au N. F. de cette ville, sur la rive gauche du Rhône, on voit une couche bien prononcée de gypse, qui est presque en saillie sur le lit de ce fleuve. Sa dii-ection est comme la vallée d u Rhône,

àpeu-prés de 1'E. N. E. à l'O. S. O. Elle plonge à 45 degrés au Sud, en présentant sa tranche à la vallée.

Ce gypse est recouvert par un calcaire saccharoïde gris-blanchâtre, schisteux et mêlé de mica. Sur ce calcaire on en voit un autre+eaucoup plus coloré, puis un schiste noirâtre tacheté, effervescent ; et enfin un autre schiste, également effervescent, mais bien plus foncé en couleur, micacé, à paillettes isoléeset tout-à-fait semblable aux schistes qui accompagnent Fan-. thracite ; le tout dans une épaisseur de quelques mètres. Il était donc bien certain que le gypse faisait ici partie intégrante du terrain, et on pouvait déjà

conjecturer que c'était un terrain de transition, par la nature des dernières roches indiquées; de plus cette présomption devenait certaine, ou au moins infiniment probable par les autres carac-