Annales des Mines (1817, série 1, volume 2)
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TRAITEMENT
DU SULFURE DE PLOMB.
CHAPITRE ier. Théorie de la fonte au fourneau à réverbère. Occuponsnous, dans un premier article, de la fonte du schlich cru; et nous traiterons ensuite , dans un deuxième article, de celle des résidus du grillage.
ART. Ier. Teim' le de la fimte du schlich cru.
Le schlich_cru est chauffé graduellement pendant quelque temps sans être remué; il se couvre d'une couche d'un blanc-jaunâtre de
sulfate de plomb; au bout de deux ou trois
heures on brise cette croûte, et on la mélange le mieux qu'il est possible avec le schlich : pendant ce temps, il se .forme à la surface découverte de nouveau sulfate que l'ouvrier continue de mélanger avec le sehlich ; au bout d'un certain temps, la quantité de sulfate se trouvant un
peu abondante et la température étant suffi-
samment élevée , -le sulfate et l'oxide qui.s'est
aussi formé réagissent sur le sulfure; ils
se.
décomposent mutuellement, donnent lieu à un dégagement d'acide sulfureux, provenant soit de la décomposition partielle de l'acide sulfurique, soit de la combustion du soufre du sulfure opérée par l'oxigène de l'oxide et une partie 'de celui de l'acide sulfurique. Il résulte de là que, par le mélange que l'on fait constamment du sulfure et du sulfate, les matières doivent continuellement se désulfurer; mais ces mêmes substances, en perdant leur soufre, deviennent de plus en plus riches en
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plomb, et comme la température est telle qu'elles .ne sont qu'a l'état très-légèrement. pâteux; l'excès du plomb ( le métal étant trèsfusible ) tend à s'en 'séparer par la liquation
l'ouvrier en remuant les matières, brise les prisons qui renferment le plomb; les molé-
cules métalliques se réunissent en gouttes qui, à l'aide de la pente considérable de la soie et à l'aide de leur grande liquidité, se rendent dans le bassin de percée. On sent que le temps nécessaire pour produire une désulfuration capable de faire couler le plomb abondamment doit être assez- consi-
dérable; aussi le moment où le plomb coule le plus abondamment n'arrive-t-il guère qu'au. bout de 8 à 9 heures; mais, comme les matières ne sont pas très-chaudes dans ce moment, la liquation s'opère très- bien, et il ne coule que fort peu de mattes. L'opération du grillage continuant, la désulfuration, et par suite de l'écoulement du plomb, continuant aussi; mais, peu- à - peu le plomb diminuant de quantité, et son sulfure se trouvant, pour ainsi dire, enveloppé par les substances étrangères, il est nécessaire d'accroître la chaleur, ce qui rend alors plus difficile la sé-
paration du plomb d'avec les mattes, et fait couler ces dernières abondamment. Dans ce travail, le sulfate se décompose p. resque à mesure qu'il se forme; c'est ce qui fait que
la masse totale ne tend pas à couler. On sent que si la proportion de sulfate était tout-à-coup considérable, la décomposition générale qui eu
résulterait dans toute la. matière changeant cette dernière en une matte très-fusible, tout