Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1817, série 1, volume 2)

455

TRAITEMENT

DU SULFURE DE PLOMB.

tendrait à couler en masse, et c'est effectivement

ART. Il. Théorie de la fonte des résidus

'454

ce que nous verrons confirmé au sujet des résidus de grillage, dans le traitement desquels, à la vérité, la température est plus élevée. Ceux qui ne peuvent suivre les phénomènes dans le travail en grand, peuvent s'en rendre

de grillage. Nous avons vu précédemment qu'une condition nécessaire pour la désulfuration, soit du sulfate, soit du sulfure de plomb, était le mélange de ces deux substances. - Les résidus de grillage sont, il est vrai, tin

compte facilement -dans des essais en petit.

Si, sous une moufle, à la température nécessaire pour la coupellation, on introduit dans un scorificatoire un mélange de parties égales de sulfate et de sulfure de plomb, on ne tardera pas à apercevoir un dégagement abondant d'acide sulfureux, puis on verra suinter des gouttelettes de plomb qui se réuniront en anneau autour d'une matière seulement agglutinée, qui est de la matte déjà dépouillée de plomb. Si on élevait trop haut la température on obtiendrait

mélange de sulfate, de sulfure et d'un peu d'oxide; mais, d'une part, le sulfure étant en

eeportait sous la moufle à une température

'màsSes agglutinées et non pas disséminé uniformément; d'antre part, la proportion du sulfaté et de l'oxide, déjà beancoup trop considérable, tendant à s'accroître encore par le eonià.et de Pair chaud, il est évident que l'on n'obtiendrait presque point de plomb, 'si l'on ne trouvait un moyen d'augmenter la proportion du sulfure: or, ce moyen consiste à ajouter simplement du charbon le plus uniformément qu'il est possible, il en résulte le changeMent d'une partie sulfate .en sulfure et la réduction de l'oxide la proportion du sulfure étant augmen-

te sulfure ne tend pas à produire de l'oxide

immédiatement, puisque le résultat final n'est

pandue abondamment dans la masse, coulerait en entraînant le tout dans le bassin , si l'on

moins de plomb, et l'on pourrait même n'en pas obtenir; mais seulement une matte homogène qui serait susceptible de céder du plomb par liquation, si , après l'avoir fait figer, on la

tée, la désulfuration en est la suite, et l'on libre' obtient une combinaison très-fusible, qui est la .matte riche en plomb. Cette matte, étant ré-

moins élevée. Ainsi donc, nous devons conclure qu'au fourneau à réverbère; 10. la réaction du sulfate sur

point de l'oxide ( nous aurons plus loin besoin

de cette observation ); 2°. que cette réaction tend à produire par le dégagement du soufre en acide

sulfureux, et produit réellement une désulfu-

ration abondante, d'on résultent des maltes riches; et, avec une chaleur convenable, réCOUlement du plomb par liquation.

-

n'avait soin d'ajouter de menu charbon, qui par l'humidité qu'il renferme , par le froid momentanée qu'il produit, dessèche la Matière et la met dans la circonstance favorable à la séparation du plomb. Cette séparation diminue sur-le-champ la fusibilité dela matte, qui sans cela entrerait presque aussitôt en fusien; car le menu charbon une fois 'allumé développe une

.