Annales des Mines (1904, série 10, volume 3, partie administrative)
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est électrique. Deux électro-aimants à longue course, typeGuénée, déjà employés pour la manœuvre des signaux, commandent le mouvement. Il suffit au mécanicien d'agir sur une petite manette pour envoyer le courant dans l'un ou l'autre de ces électrôs et obtenir l'abaissement ou le relèvement delà fourche. Appareil de M. Laffas. Effet. — Action sur le frein. Moyen employé. — Choc d'une pièce oscillante contre une pédale. CoiM approximatif. — 450 francs par machine. 350 francs par signal.
M. Laffas paraît avoir été le premier (1891) qui ait proposé d'employer le choc d'une pièce pendulaire, assez légère, contre une pédale, et à utiliser l'oscillation de celte pièce pendulaire pour produire un déclenchement. Le choc ne paraît pas donner lieu, dans ces conditions, même aux grandes vitesses, à des avaries des pièces en prise. Dans l'appareil primitif de M. Laffas, une seule pièce pendulaire déclenchait une soupape placée sur un point de la conduite générale du frein à air comprimé, déterminant ainsi la vidange de cette conduite et dès lors le serrage des freins. L'appareil n'était susceptible que de s'adapter aux signaux d'arrêt absolu, et'le mécanicien était obligé de descendre de sa machine pour refermer la soupape en replaçantle pendentif dans sa position initiale. La rencontre d'un obstacle quelconque par le pendentif pouvait provoquer un arrêt intempestif, et l'appareil ne pouvait s'appliquer qu'aux trains munis de frein à air. Pour supprimer les arrêts intempestifs et pour permettre au mécanicien de remettre l'appareil à la position normale sans descendre de la machine, M. Laffas a apporté récemment des modifications considérables à son appareil. Au lieu de .ne relever, par la fermeture du signal d'arrêt, qu'un seul heurtoir, il en relève deux, placés sur la même ligne transversale de la voie : 1 un à l'intérieur de la voie, à 0m,i0 du rail, l'autre à l'extérieur, à 0m,24 du rail. Deux pendentifs, commandant des appareils qui communiquent entre eux, doivent être déplacés simultanément par ces heurtoirs pour que la vidange de la conduite d'air ait lieu et pour que l'appareil enregistreur marque un fonctionnement. L'enregistreur consiste en un disque portant des numéros de 0 à 7, qui tourne et avance d'un numéro à chaque fonctionnement.
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CIRCULAIRES.
CIRCULAIRES.
Le déplacement de l'un des pendentifs seulement ne provoque qu'une fuite d'air actionnant le sifflet à air, mais insuffisante pour déterminer le serrage des freins. En agissant sur une chaînette, le mécanicien peut faire tourner une poulie qui ramène la pièce pendulaire dans sa position initiale, ce qui fait cesser la fuite d'air par le sifflet et remet l'appareil dans sa position normale. Appareil de M. Rihard, MODIFIÉ
PAR
LA COMPAGNIE
DE
L'OUEST.
E/fel.— Production d'un coup de sifflet au passage du train devant tout signal fermé. Enregistrement distinct des coups de sifflet produits devant les signaux fermés préalablement reconnus et des coups de sifflet produits devant les signaux fermés involontairement franchis. Coût approximatif. — 400 à 500 francs par machine; 50 à 100 francs par signal.
C'est encore la rencontre d'une pièce spéciale avec une pédale relevée qu'emploie M. Ribard pour avertir le mécanicien du franchissement d'un signal fermé. Dans le système Laffas, cette pièce spéciale était une pièce pendulaire. Dans le système Ribard, c'est un tube fragile, brisé au moment de la rencontre avec la pédale, à moins d'avoir été effacé par le mécanicien en temps utile. Au moment de l'effacement, le sifflet spécial porté par la locomotive est actionné momentanément; si le tube estcassé par le clioc, le sifflet se fait entendre jusqu'au moment où le mécanicien, descendu de son poste, remplace le tube cassé par un autre. La Compagnie de l'Ouest, en s'inspirant des idées qui ont guidé M. Ribard, mais en voulant réduire le travail à effectuer par la rencontre de la pédale relevée, fait agir celle-ci sur une pièce oscillante dont la rotation détermine le déclenchement d'un contrepoids qui, dans sa chute, agit sur un levier et ouvre la soupape du sifflet à vapeur. Le contrepoids est constitué par une lourde tige en fer qui se meut dans un manchon. Une rainure pratiquée dans la tige et dans laquelle s'engage un taquet, fixé au manchon, limite la course de la tige. Le mécanicien peut soulever le manchon et par suite la tige et la pièce oscillante. Il doit le faire avant de franchir un disque fermé et il évite ainsi le choc contre le butoir;