Annales des Mines (1911, série 10, volume 10, partie administrative)
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CIRCULAIRES.
CIRCULAIRES.
544 A. —
UN FIL EST TOMBÉ SUR LE SOL ET TOUCHE L,V VICTIME.
Écartement des fils. — Sans toucher la victime, écarter le lil avec un bâton, une canne ou un outil à manche isolant; ces objets ne doivent pas être humides. Se placer, si possible, sur un tabouret isolant (*). Déplacement et dégagement de la victime. —- S'il est plu.-: facile de déplacer la victime que d'écarter les fils, le faire en observant exactement les mômes précautions. Dans toutes ces opérations, éviter que le fil ne vienne toucher le visage ou d'autres parties nues du corps. B. —
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Desserrer les vêtements et s'efforcer, le plus rapidement possible, de rétablir la respiration et la circulation. Pour rétablir la respiration, on peut avoir recours principalementaux deux moyens suivants : la traction rythmée de la langue et la respiration artificielle. Commencer toujours par la méthode delà traction de là langue, en appliquant en même temps, s'il est possible, la méthode de la respiration artificielle. Chercher, concurremment, à ramener la circulation en frictionnant la surface du corps, en flagellant le tronc avec les mains ou avec des serviettes mouillées, en jetant de temps en temps de i'eau froide sur la figure, en faisant respirer de l'ammoniaque ou du vinaigre.
LA VICTIME EST SUSPENDUE.
1°
Méthode de la traction rythmée de la langue.
Supprimer le courant, prévoir la chute du blessé, préparer sur le sol : matelas, botte de paille, etc. Tension supérieure à 6.000 volts (entre conducteurs). SUPPRIMER LE COURANT.
Si l'on ne peut supprimer le courant, le sauvetage sera tou jours très dangereux. Isoler le sauveteur à la fois du côté du courant et du côté de 1 terre ; n'employer que des outils à manches très isolants ou munis de poignées en porcelaine ou en verre ; dans tous les cas, se placer sur un tabouret très isolant. Dans tous les cas, prévenir un médecin.
Ouvrir la bouche de la victime, et, si les dents sont serrées,le écarter en forçant avec les doigts ou avec un corps résistant quelconque: morceau de bois, manche de couteau, dos de cuiller ou de fourchette,'extrémité d'une canne, etc. Saisir solidement la partie antérieure de la langue entre le pouce et l'index de là main droite, nus ou revêtus d'un linge quelconque, d'un mouchoir de poche, par exemple (pour empêcher lé glissement), et exercer sur elle de fortes tractions répétées, successives, cadencées ou rythmées, suivies de relâchement, en imitant les mouvements rythmés de la respiration elle-même, au nombre d'au moins vingt par minute. Les tractions linguales doivent être pratiquées sans retard et avec persistance durant une demi-heure, une heure, et plus, s'il le faut, sans se décourager.
PREMIERS SOINS A DONNER EN ATTENDANT L'ARRIVÉE DU MÉDECIN. Donner à la victime, dès qu'elle a été soustraite aux effets du courant, les soins ci-après indiqués, même dans le cas où elle présenterait les apparences de la mort. Transporter d'abord la victime dans un local aéré où on ne conservera qu'un très petit nombre d'aides, trois ou quatre,toutes les autres personnes étant écartées. (*) Tabouret isolant. — Se construit en disposant sur le sol des planches sur lesquelles on place des isolateurs ou. à défaut, des objets solides très isolants (bouteilles vides, bols en faïence, etc.) ; le tout est surmonté par de nouvelles planches aussi sèches que possible.
Tractions rythmée de la langue. 2° Méthode de la respiration artificielle. Coucher la victime sur le dos, les épaules légèrement soulevées, la bouche ouverte, la langue bien dégagée. Saisir les bras à la hauteur des coudes, les appuyer assez for-