Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1818, série 1, volume 3)

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SUBSTANCES MildBALICS

TICEMMÈNT DeadVERTES.

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Dii Pélium.

il s'était déjà prononcé sur le minéral de Bo-

Ce minéral, ainsi nommé par Werner , a été découvert à Bodemnais, en Bavière. Sa gangue la plus ordinaire est un granite d'un blanc-grisâtre , très-abondant en feldspath. Il se présente en grains cristallisés dont la grosseur varie de 2 à to millimètres; les uns sont disséminés, et les autres groupés etfortement adhérens à la gangue ; les premiers sont quelquefois terminés par des facettes, et se montrent sous la forme d'un prisme hexaèdre régulier, complétement.

cieuses, dont il vient d'enrichir la science (i), sans savoir que Werner en Mit fait une espèce

émarginé; c'est-à-dire tronqué sur toutes les

arêtes soit des hases, soit des pans du prisme.

Ces dernières troncatures font un angle de 15o degrés avec chacun des deux pans adja-

cens ; les autres ont une inclinaison de 133 degrés

51 minutes sur les bases. M. Haiiy, à qui j'em-

prunte ces mesures, en a conclu que la hauteur de la forme primitive était au côté de la base, dans le rapport de 9 à io. Par sa forme, comme par tous ses autres caractères, le péliunz se montre absolument identique, soit avec le dichroïte du cap de Gattes , tel que je l'ai décrit

dans le vol. XXV du journa1 des Mines; soit avec le dichroïte des Indes (vulgairement saphir

d'eau), dont j'ai donné la description dans le tome LXXVI du journal de Physique. Il ne manquait qu'un seul trait de ressemblance, celui

qu'on pouvait réclamer de la propriété rétractive. Or, M. Haiiy s'est assuré que le pélium

était doué de la double réfraction, et j'ai reconnu que le dichroïte ne la possédait pas moins;

ainsi nul doute sur l'identité de ces substances. Le sentiment de M. Haüy est positif à cet égard;

deninais , dans le Traité sur les pierres pré-

particulière.

L'Annuaire de M. Léonhard , pour 18 r7, contient une description du pélium, faite par

M. Puschs, d'après les derniers changemens que Werner avait apportés à sa description méthodique des espèces minérales. M. Pusch ne cite

d'autre patrie da pélium que la Sibérie et la Bavière, d'où il faut conclure que Werner en avait fait une espèce différente de son yolite.

J'avoue que j'ai vainement cherché dans la description de M. Pusch les caractères distinctifs des deux substances ; il m'a été impossible de découvrir autre chose que des nuances relatives à quelques propriétés extérieures, nuances qui, dans les principes de notre école, seraient insuffisantes pour établir, je ne dis pas des sousespèces, mais même des variétés du même type.

J'ai été involontairement ramené à cette réflexion générale, qu'il n'a jamais existé, et qu'il n'existe dans la méthode de Werner, aucune formule rationnelle et rigoureusement définie pour instituer les espèces. On n'y trouve qu'une

formule systématique de description, très-ingénieuse sans doute, mais dans laquelle les bases de la spécification ne' sont nullement indiquées,

quoiqu'elles soient censées y être comprises. Cette formule, purement descriptive, place au même rang des caractères d'une importance bien différente, et d'une valeur très-disproportionnée. (1) Pag. 47 et 242 de ce Traite',