Annales des Mines (1818, série 1, volume 3)
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56MINES d
ROUILLE, ALUIV,
par les 'fapeitrà et la chaleur, n a jugé, avec
raison ,qu'on éprouVerait trop de difficultés dans l'extraCtioù,. et on a préféré l'exploitation à ciel ouvert. L'excavation qu'on a formée depuis que
l'on travaille, et les tas énormes de déblais qui environnent l'usine, donnent une idée de
l'importance et de Pa'ctivité des travaux. La tranchée profonde qui existe aujourd'hui permet de Constater les faits Suivans, que je inc contenterai d'exposer. succinctement. 10. Le premier essai du feu est de sublimer: îles vapeurs Sulfureuses mélangées d'autres gaz, et provenantes des pyrites que contient la houille. 20. Ces vapeurs se composent en général, De soufre sublimé, qui se dépose sur les parois extérieures des fentes principales D'acide sulfureux très-abondant dont une grande partie sé perd dans l'air, et le reste se
porte sur les roches voisines et se convertit
en acide sulfurique; D'eau vaperisée; d , D'un peu d'acide sulfurique; e, De quelqties fumées ammoniacales. Les couches pierreuses qui recouvrent les veines de houille sont formées dé grès à grains iiiéyens de quarz, feldspath et mica ou micaschiste. Les grèS qtii avoisinent le plus le combustible sont schisteux, et se rapprochent de l'argile schisteuse, ou du schiste argileux friable. Ces roches sont facilement perméables à l'eau; aussi ne voit-on presque aucune source dans le pays. En revanche toutes les couches du terrain conserVent ùîie hiiinidité plus ou Moins consid&-.
DU I:dPARTEMENT DE L'AVEYRON.
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rable, selon leur proximité de la surface. Presque toutes les exploitations de houille sont sujettes à des affluences d'eau qui sont peu incommodés, parce qu'elles sont peu considérables, mais qui le deviendraient, si en suivant les règles d'une
bonne exploitation, on s'approfondissait pluà qu'on ne le fait. Ce que je dis là est général pour le canton d'Aubin, et s'applique spécialement au terrain de *Fontaynes; seulement les grès y sont plus Souvent à grains plus fins: Les eaux qui filtrent à travers les couches 17àmollissent les grès schisteux, et les rendent phiS Susceptibles de recevoir l'action décomposante des acides. D'après là composition de ces roches, il est clair que les parties quarzeuses ne seront
point attaquées, et que l'action aura lieu seu-
lement sur les parties feldspathiques et schistoargileuses. Ici l'alumine formera un sulfite ou un sulfate, avec un grand excès d'acide. La cohésion des roches est détruite , et le minerai devient terreux et friable dans quelques endroits; Mais, en d'autres lieux où l'incandescence est
forte, la silice à Son tour agit par une demifusion; les fragmens feldspathiques et schisteux
subissent une transformation analogue, mais phis prompte et plus facile. Dé là ces agrégats porcellanites, émaux de conleurs souvent très-vives et Variées, rubanées, et dont là dureté et la cohésion sont plus er'àlides que dans la roche qui les a produits; CCs'agrégats renferment souvent des rognons de re'r.` oxidulé, produit par l'accumulation des 'résids de la combustion des pyrites.