Annales des Mines (1818, série 1, volume 3)
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SUR LE BOIS Â BRIMER
Du bois de chêne crû dans le causse de la
Roque_les-Arcs *, ,près de Cahors (Lot) , âgé de 3o ans, et coupe depuis un an, débité à la scie en bûches d'un mètre de longueur, et cordé exactement, sans qu'on ait pris un soin minutieux à le serrer le plus possible, a pesé ro5o liv. le stère ou 36 livres le pied cube. Les bûches avaient 5 à '15 centimètres de diamètre, et on en a compté 95 à roo au stère. Il paraît que ce bois était spécifiquement plus pesant que celui de Moulins. MM. Durand et Aubertot ont trouvé que le
pied cube de bois de chêne de charbonnage pèse de 15 à 18 livres, 44o à 525 le stère. Ce bois est menu, et n'a que 3o pouces de longueur.
La corde cube 8o pieds. (Voyez Journal des Mines, tome XXVI , page 291 et suivantes.) De très-gros rondins refendus de bois de hêtre,
récolté dans les environs de Moulins très-sec,
cordés avec soin, ont pesé 5o livres le pied
cube, ou 88o livres le stère. mais en partie vermoulu, Du bois semblable, n'a pesé que 26 livresle pied cube, ou 750 livres le stère. Du bois de bouleau, provenant aussi des enBouleau. virons de Moulins, en très-gros rondins non refendus, s'est trouvé avoir exactement le même' poids que le chêne refendu de la forêt de Monadier. MM. Durand et Aubertot ont évalué le poids Tremble. du pied cube de tremble, propre au charbon* Les causses sont des terrains calcaires trèsrocailleux, dans lesquels le chêne se plaît, quoiqu'il n'y parvienne jamaii à une grande hauteur,
ET LÀ HOUILLE.
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\\nage, de 13 à 15 livres le pied cube, ou 38o à ,440 le stère. Le gros bois de sapin dont on fait usage dans les salines de Moutiers (Savoie ), pour chauffer les chaudières, pèse 21 à 22 livres le pied cube, ou Goo à 68o livres le stère. Si l'on applique ces données aux résultats rapportés par M. Duhamel, relativement à la consommation des fours à réverbère, on trouve que
dans le four de M. Guérin 19 quintaux de
houille faisaient le même service que r 12 pieds cubes de bois de corde, pesant à-peu-près 32 quintaux, et qu'ainsi une partie de houille équivaut
à 1,7 de bois (6 pieds cubes); et que dans la verrerie de M. Dartigues une partie de houille peut être remplacée par 1,66 de bois très-sec, ce qui s'accorde parfaitement, et fait disparaître l'avantage extraordinaire que semblait présenter la méthode de conduire le feu imaginée par M. Guérin, méthode bonne sans doute, mais qui ne paraît pas avoir produit une économie bien considérable dans la consommation du combustible. Quant au four à pain de Sarrebruck, si Fon était certain qu'il ait été chauffé avec des branches menues ou du bois de charbonnage, il donnerait une partie de houille pour 1,78 de bois, résultat très-rapproché de ceux de MM. Guérin et Dartigues; mais comme l'expérience est ancienne, il paraît qu'on n'en connaît pas tous les details.
Dans la verrerie à bouteilles de Souvigny ( Allier) , on consomme no à 25 poinçons, /e plus souvent 24 poinçons de houille, équivalant
à 1,600
par fonte qui dure un peu plus de 24 heures. livres'Cette verrerie est à 8 pots; on y
Verreries..