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Annales des Mines (1818, série 1, volume 3)

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SUR /..A. TEMPÉRATURE 60 tag,nes, comme la principale cause des compositions et décompositions qu'on remarque si fré-

quemment dans les gîtes de minerai, et dont . m parlé dans mes observations sur l'intérieur des montagnes en 1783. Lettre .111,p . 36-37, etc.

Cependant, aucune de ces observations n'avait encore été soumise à une expérience directe; tout se bornait à des sensations corporelles,

-sans preuves qui auraient pu les confirmer ou infirmer. Il n'était ni facile, ni praticable , de

porter des thermomètres dans tous les lieux que je visitais alors comme berg,meister (directeur des mines du district de Marienberg),, à cause de la fragilité de ces instrumens, et de leur dérangement causé par leur usage. 11 est d'ailleurs difficile, lorsqu'on est chargé d'une

multitude de travaux de service, d'avoir assez

de loisir pour s'appliquer avec l'exactitude requise aux recherches de la partie spéculative. L'étude des sciences exige son temps, comme la pratique demande le sien; souvent une partie

force de négliger l'autre, si l'on ne veut pas manquer le but de toutes les deux. En l'an 1805, ie reçus deux thermomètres, renfermés dans un second tube de verre, qui .facilitaient beaucoup l'entreprise que je pro: jetais, de faire des expériences suivies sur la .température de l'intérieur des rochers. Peu de temps après, je fis placer un de ces insirumens dans la deuxième galerie de la machine hydraulique (i.,,ezeugstreeke) de la mine de Beschertgliick, l'autre dans la sixième galerie de la même

mine, et une troisième fut suspendue au jour, it l'air libre et à l'entrée de la mine. On choisit pour ceux placés dans l'intérieur, des endroits

DE L'INAtorull DES MINES.

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éloignés des travaux en activité, où l'air circulait le moins, et où l'on passait rarement avec des lampes ou autres lumières. Leur place fut taillée dans le roc écarté du filon, et l'on y pratiquait un trou pour recevoir la boule qui contenait le mercure. Cette niche fut fermée avec une vitre, à travers laquelle il était facile d'observer la hauteur du mercure, sans -qu'on eût besoin d'approcher trop près la lumière. Cette porte de verre fut recouverte par une autre en planche et fermée à clef. Les. sous-maîtres-mineurs (le la mine avaient seuls la clef de cette porte, et ils étaient chargés, outre leurs fonctions ordinaires, d'observer les 'thermomètres dans chaque poste, et avant d'en être relevés par ceux qui venaient après; c'està-dire à 4 heures du matin, à midi et à 8 heures du soir, et d'en référer au 1-naître-mineur en chef, qui inscrivait dans le tableau qu'on lui avait tracé le résultat des observations des sousmaîtres-mineurs. Les officiers des mines et les employés, qui avaient connaissance de ces thermomètres, les visitaient aussi quelquefois, et

contrôlaient, pour ainsi dire, les observations faites.

Depuis le mois d'août 1805 jusqu'au même mois 1807, les deux premiers thermomètres déposés dans la mine de Beschert,liick, près Freyberg, furent de cette manière observés journellement trois fois avec tous les soins possibles ; et l'on trouva que celui de la deuxième galerie et celui de la sixième galerie restaient

au même point oit ils étaient, pendant que le thermomètre au jour indiquait, comme de raison, toutes les variations que l'air atnios-.