Annales des Mines (1818, série 1, volume 3)
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S1kONTÏAtVE CARBON/VdE
dont j'ai parlé, et trouvés comme eux dans le-3 environs de Salzbourg. Ils faisaient partie d'un envoi très-intéressant, dont j'ai été redevable aux bontés de M. Schul tes , qui joint un goût éclairé pour la minéralogie aux connaissances très.étendues qu'il a puisées dans l'étude de la botanique, et qu'atteste la manière distinguée dont il professe cette science à Landshut. Les ob;ervations que j'ai faites sur ces cristaux m'ont conduit à la détermination de la forme primitive et de Celle de la molécule intégrante de la strontiane carbonatée, qui jusqu'alors m'étaient inconnues; et à l'aide de ces données, j'ai déterminé pareillement les lois de décroissernens d'où dépendent les formes des cristaux dont il s'agit.
Le but principal que je me propose dans cet article, est de faire connaître les résultats de ce travail, et de prouver ensuite combien était
- illusoire l'analogie que l'on a cru apercevoir
entre ces formes et celles des arragonites que l'on trouve dans le même pays. Mais, pourdonner
à cette partie de l'histoire de l'arragonite le développetnent convenable, je dois auparavant reprendre les choses de plus haut. Ce fut en 1813 que M. Stromeyer annonça qu'il avait découvert dans l'arragonite une certaine quantité de Carbonate de strontiane, qui était d'environ 4+ sur 100 dans les cristaux de France et de 2 dans ceux d'Espagne. Il avait de plus essayé inutilement de retrouver le même principe dans la chaux carbonatée. A cette époque on s'accordait assez généralement à regarder ces deux minéraux comme appartenant à des espèces distinctes, malgré l'identité de compoeition que les analyses faites jusqu'alors avaient
ET ABRAGONITE:
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'paru indiquer entre l'un et l'autre. Aux différences qu'avaient présentées leur pesanteur spécifique et leur dureté, s'était jointe celle que M. Malus avait reconnue dans leur réfraction; et cet accord entre les propriétés qui tiennent de plus près à la nature des minéraux avait fait changer l'état de la question. On ne demandait plus comment la cristallographie se trouvait ici en opposition avec l'analyse chimique, mais comment il pouvait se faire que les résultats de l'analyse ne fussent pas conformes à ceux de la cristallographie. Aussi, quoique les expériences de M. Stromeyer indiquassent des proportions très-différentes de carbonate de strontiane dans les arragonites de divers pays, les résultats de ces expériences ne laissèrent pas d'être regardés, par une partie des savans, comme une preuve que la chimie était maintenant d'accord avec la cristallographie sur la distinction des deux substances ; et le reproche qu'on avait fait à la première, de leur assigner une même composition, avait paru s'évanouir, par cela seul que l'arra--gonite renfermait un principe qui ne se trouvait pas dans la chaux carbonatée. M. Stroincyer avait même conçu une idée qui paraissait se concilier avec les variations observées dans là proportion de strontiane carbonatée, en présumant que cette substance jouissait d'une force -de cristallisation tellement supérieure à celle de
la chaux carbonatée, qu'elle lui imprimait, quoiqu'en petite quantité, le caractère de sa
propre forme (1). Ce fut quelque temps après que l'on découvrit aux environs de Salzbourg
des cristaux de strontiane carbonatée en prismes (i) Journal de Physique, tome LXXIX, page 414.-
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