Annales des Mines (1818, série 1, volume 3)
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104 RECHERCHE DE LA STRONTIANE d'arragonite ; par MM. Bucnou et MEISNER. ( Journal de Svveiger,, y. XIII. ) Note de M. LAUCIER relative aux arragonites
de Bastènes , de haudissero et du pays de. Gex ; lue à la Société philomathique , le
12 aviili817.
MM. Klaproth
Vauquelin et Fourcroy,
Chenevix, Bucholz , Trommsdorf, Thenard et Biot, ont analysé l'arragonite avec un très-grand soin, dans le but de découvrir en quoi ce minéral diffère du spath calcaire rhomboïdal. Ils les ont
trouvés composés l'un et l'autre de chaux et d'acide carbonique, sans mélange d'aucune
autre substance , et ils ont été conduits à conclure que la différence qui existe entre leurs propriétés ne pouvait dépendre que du mode d'agrégation. Cependant Kirwan avait avancé dans la se'Àia1ySede
plusieurs va- coude édition de ses Elémens de Minéralogie rietés d'arrazonite par ( t. Pr. p. 88 ), mais sans motiver son assertion, Stro- qu'il était probable que l'arragonite contenait de Ineyer. la strontiane. Cette conjecture parut à M. Stro-
meyer fortement appuyée par là découverte
qu'il fit de la chaux dans le carbonate de stronliane de Saxe et d'Angleterre (1); et il résolut., (i) Il a trouvé dans le carbonate de strontiane de Brausdorf, près de Éreyberg en Saxe : 0,6864 ou Carb. de strontiane. 0,9750 Strontiane. Chaux 0,c131 Carbonate de chaux. 0,0230 Manganèse oxidulé Acide carbonique Eau
0,0009 0,2973 0,0023 1,0000
Carb. de manganèse. 0,0017
Eau
0,0025
1,0006
DANS L'ARRAGONITE;
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pour la vérifier, d'entreprendre de nouveau l'analyse des arragonites , et effectivement, il trouva de la stronhane dans toutes celles qu'il examina. Afin d'obtenir des résultats très-exacts, M. Stro-
meyer a cherché séparément, et par des 'expériences ad hoc , l'eau, l'acide carbonique et les matières fixes.
Pour déterminer la quantité d'eau, il a mis des fragmens du minéral dans un tube de baro-
mètre bien desséché, dont l'un des bouts était scellé à la lampe et l'autre bout fermé avec du liége , et il a placé sur du charbon ardent la partie inférieure du tube. L'arragonite se fendilla ,devint friable, opaque et laiteuse, et il s'en exhala des vapeurs qui se condensèrent en rosée sur les parois du tube. Le spath d'Islande bien pur n'éprouva ni altération ni perte dans de pareilles circonstances. Le spath du Hartz et de quelques autres pays décrépite quelquefois et perd x à 2 millièmes de son poids; mais il conserve
toujours sa transparence, sa cohérence et sa forme; et, selon l'auteur, l'eau, quand il s'y en trouve, n'est qu'interposée, et non combinée comme dans l'arragonite. L'acide carbonique a été dosé de trois ma,
nières : z°. En calcinant dans un creuset de platine, .
un feu violent, pendant une heure et au-delà,
jusqu'à ce que le résidu ne fit plus aucune effervescence, et pesant le creuset à peine refroidi. 20. En faisant dissoudre dans l'acide nitrique, et appréciant le déchet de poids. 30. En faisant monter à travers le mercure des fragmens du minéral dans un tube de verre gra-