Annales des Mines (1818, série 1, volume 3)
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RECHERCHE DE LA STRONTIANE
Sur l'invitation de M. Haüy, M. Laugier a' ti°11" "7 examiné une arra,Yonite , selon le procédé de Vérifie,
scédroCmdeeyeri,. M. Stromeyer, et il en. a retiré an sel en cris-
pi
gicr.
Lac- taux octaèdres réguliers solides, transparens, inaltérables à l'air , d'une saveur âcre , piquante, colorant la flamme de la bougie én pourpre, et qu'il a reconnu pour être du nitrate de strontiane. Ce chimiste croit qu'au lieu de laisser tomber en
déliquescence la masse saline, comme le fait M. Stromeyer, , on peut de suite traiter la masse évaporée par l'alcool qui dissout le nitrate de éhaux, sans toucher sensiblement au nitrate de strontiane; mais que pour obtenir un rtsultat
exact, il est nécessaire d'employer de l'alcool à 4o0. M. Vauquelin , aussitôt qu'il eut connaissance Analyse
travail de M. Stromeyer, , entreprit aussi de te de chaux faire un nouvel examen de l'arragonite. Il introd'AugomteParra, par duisit un poids déterminé d'arragonite M. Yunque- vergne réduite en petits fragmens, dans un tube lin, de verre divisé en mille parties égales, et rempli de mercure et d'un peu d'acide muriatique; il nota le volume du gaz acide carbonique dégagé pendant la dissolution, et il fit la Même expérience avec un poids égal de carbonate de chaux et de carbonate de strontiane. La chaux carbonatée fournit 167 parties de gaz en 16 minutes; l'arragonite 164 en "25 minutes , et le carbonate de strontiane i to en 15 minutes. Les quantités d'acide carbonique contenues .
comparative
du carbona-
dans la chaux carbonatée et dans l'arragonite sont donc dans le rapport de 56 à 55, et celles que
renferment la chaux carbonatée et la strontiane carbonatée, dans le rapport de 43 à 30,7. Une analyse faite sur 100 grammes d'arratruite d'Auvergne, n'a donné à M. Vauquelin 0 que ce,65 de carbonate de strontiane , tandis
DANS L'ARRACONITE.
1It
que M. Stromever en a trouvé 0,02 dans ch,mtillen qu'il' a examiné , ce qui doit faire présumer contre l'opinion de ce dernier, que divers échantillons d'une même localité peuvent en contenir des quantités différentes. cc Mais peut-on supposer, dit M. Vauquelin, qu'un demi-centième de carbonate de siron-
tiane soit capable d'apporter dans le carbonate de chaux des différences aussi grandes que cePes qu'on a remarquées. dans llarragonite? C'ee une question qu'il appartient aux géomètres de résoudre; mais, avant ton!, il faudrait savoir s'il y a véritablement Combi-. liaison entre le carbonate de chaux et le carbonate de strontiane, ou s'il n' y a que mélange. Dans ce dernier cas, si la forme de l'arragonite
est la même que celle du carbonate de stronliane ou peut s'en déduire ; et dans le premier, si la forme de l'arragonite peut résulter » de l'union de leurs élémens (1). » Analyse de M. Bucholz , qui s'était beaucoup occupé de (c1"ze,,easP.é l'analyse des arragonites, et qui n'avait pu y dé- geosnite couvrir la présence de la strontiane , s'empressa 1,11Bii
rpiaa-r
de vérifier le travail de M. St romeyer :de concert Meissner. avec M. Meissner, il répéta ses expé-riences avec la plus scrupuleuse attention, et analysa avec
tout le soin possible douze variétés d'arragonite venant de neuf pays différens. Avant tout, ces chiniistes s'appliquèrent à rechercher le meilleur procédé .de séparation de la strontiane d'avec la chaux. Ils essayèrent de calciner , pour le décomposer, lé nitrate que l'on obtient en dissolvant Parragonite dans l'acide nitrique, et de séparer la strontia ne de la chaux (1.) Le mémoire.cie M. Haiiy prouve que la forme 4c Parragonite ne peut dériver de celle du carbonate de strontianc,,