Annales des Mines (1818, série 1, volume 3)
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DES MINÉRAUX.
..SUR L'ÉLECTRICITÉ
leurs analogies les plus secrètes ; il doit s'attacher' sur-tout à puiser dans le fond même des êtres de
précieuses données sur leur nature, et des caractères propres à nous représenter ce qu'elle
est sous ces dehors variables qui la déguisent de tant de manières, et nous exposent si souvent à
la méconnaître. De tels caractères, loin d'être une surcharge pour la méthode qui s'en empare, ne font qu'ajouter de nouveaux traits, et donner plus d'expiession et de coloris au tableau du règne minéral. Les réflexions précédentes m'ont fait naî!re depuis long-temps l'idée de considérer plus particulièrement dans les minéraux la faculté qu'ils ont de se constituer à l'aide du frottement dans des états électriques, en rapport nécessaire avec
leur constitution intime , et dont la diversité peut servir à accroître les moyens de distinction entre les espèces. J'ai pensé qu'il pourrait ne pas être indifférent de déterminer pour chacune, d'elles, par des épreuves directes et précises, la nature de l'électricité qui lui est propre. Le tonte III des Annales du Muséum d'Histoire naturelle (1) enitient un premier essai de ce genre de travail, dans lequel je m'étais borné à présenter la liste de vingt - trois substances métalliques, avec la simple indication du caractère que leur assignait l'électricité. J'ai repris. récemment le même sujet sous un point de vue plus général, en y comprenant toutes les espèces du régne inorganique, et mes observations, qui semblaient faites d'abord pour rester isolées, se sont montrées, dans leur rapprochement, (x) Pag. 5°9 et suiv.
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soumises à des lois remarquables qui permettent de lire par avance le résultat de chaque épreuve
dans le facies même du minéral qui en est
l'objet.
Des expériences multipliées et comparées m'ont offert dans les diverses manières dont les électricités vitrée et résineuse s'unissent aux facultés isolante et conductrice, quatre combinaisons différentes, d'après lesquelles on peut sous-diviser l'ensemble des minéraux en autant de classes distinctes, et tellement circonscrites,
que le caractère électrique propre à chacune d'elles se rattache à des propriétés physiques, communes à toutes les espèces qui la composent.
Par une suite de cette liaison, et de la nature même de ces propriétés, qui dépendent de l'action des moléCules propres des corps sur le
fluide lumineux, la distribution dont il s'agit se rapproche en grande partie de l'ordre méthodique adopté par les minéralogistes. On ne verra peut-être pas sans intérêt, dans cette relation inattendue entre les phénomènes de la lu-
mière 'et ceux de l'électricité, une correspondance et une :association d'effets pour ainsi
dire concertées, et qui semblent annoncer entre les causes elles-mêmes quelque lien qui nous échappe, ou déceler du moins dans les substances oit elles se montrent une conformité plus étroite et de nouvelles ressemblances. Les propriétés dont nous venons de parler ne s'observent pas constamment dans tous les individus d'une même espèce, et l'on doit s'attendre à rencontrer une variation analogue dans les résultats des épreuves relatives au caractère
électrique. Pour citer un exemple, la traits
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