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Annales des Mines (1818, série 1, volume 3)

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CAUSES DES VARIATIONS 244 Ont au moins besoin d'être appuyés par des ob-

servations exactes sur la nature même. 6. Les diverses formes cristallines d'une même substance ne paraissent pas se montrer indistinctement par -tout, et être jetées comme au

hasard dans la nature. On remarque au con-

traire assez fréquemment que des formes cristallines sont semblables lorsqu'elles se trouvent dans -.des gisemens et des circonstances analogues, et réciproquement, qu'elles sont différentes dans des associations et des gisemens gai n'ont entre eux aucuns rapports. Je vais développer quelques exemples de ces deux cas : tO Formes cristallines différentes dans des

terrains différens. Si on compare entre elles deux contrées plus ou moins éloignées l'une de laitue, et dont chacune se distingue par des circonstances géologiques particulières, on observe en général dans l'une ou dans l'autre

des cristallisations très-différentes de la même substance , à tel point qu'un minéralogiste exercé, en voyant un groupe de cristaux dans une collection, désigne souvent, par la forme seule, la localité d'où il peut avoir été tiré.

Ainsi, dans la chaux carbonatde , les cris-

taux en prisme hexaèdre régulier nous viennent de quelques mines du Harz, où ils se. trouvent dans des filons qui traversent des schistes argilenx , et où ils sont accompagnés d'argent antimonié sulfuré-, d'antimoine .sulfuré, d'arsenic natif, d'harmo- tome , etc. Les -variétés que M. Haüy a nominées métastatique et bisai-

terne (H., pl. XXIII, fig. 4, et pl, XXV,

fig. 25 et 24) ( modifiées souvent par le rhom-

tirs rimons DES XII/STTAIII;'

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boèdre inverse), nous viennent en grande partie du Derbyshire, où elles se trouvent dans des filons qui traversent un calcaire coquillier (cal.; caire métallifère des Anglais), qui appartient

au terrain calcaire de transition , ou -tout 'au moins au terrain calcaire -alpin ; et elle§,sont accompagnées de zinc sulfuré, de chaux flua, tée , et souvent de bitume.

La variété 'en rhomboèdre inverse (

pl. XXIII, figure 3) est

assez 'commune dans les terrains secondaires -et sur-tout dans l'intérieur des coquilles .'qu'ils renferment tandis qu'on la connaît à peiné dans les terrains primitifs. Dans Parragonite , les cristaux d'Espagne et des Pyrénées, qui se trouvent dans les masses argileuses, mélangées de chaux sulfatée, différent, par l'ensemble de leur forme, de ceux

des terrains volcaniques. Les cristaux qu'on rencontre dans les minerais de fer, ceux ,du. Salzbourg, qui sont accompagnés debaryte sulfatée et de chaux carbonatée ordinaire ,

ont aussi. chacun des caractères particuliers. Dans la chez. ùx' phosphatée, les cristaux de Bohème, de Saxe, du Saint-Gothard, sont presque constamment des prismes hexaèdres régna.

bers ; qui présentent quelques modifications

partielles dans ces différens lieux, mais qui tous

sont :terminés par un plan perpendiculaire à leur axe , et jamais pat- dés pyramides complètes.. Au contraire les cristaux de Norvvége et ceux du cap de Gates .présentent des prismes

hexaèdres qui sont tous terminés par des pyramides complètes, et jamais par un plan per-