Annales des Mines (1818, série 1, volume 3)
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CAUSES DES 'VARIATIONS
DES FORMES DES CRISTAUX:
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DEUXaME PARTIE. Influence qu'exercent sur
conduiraient immédiatement à fixer les cirCons.: tances dans lesquelles il se serait formé : dans
les 1-Ormes cristallines d'un se/ les substances
de dissolvant ; dansl'autre , l'acide sulfurique plus
susceptibles de se mélanger chimiquement avec .
un cas, ce serait l'eau pure qui lui aurait servi
ou moins concentré. J'ai été conduit naturellement à appliquer ce raisonnement à la chaux sulfatée , et j'ai cherché à le vérifier par l'expérience. Si on fait dissoudre du carbonate de chaux dans l'acide sulfurique étendu d'eau , on ohtient, par l'évaporation, du sulfate de chaux en aiguilles, qui renferment 20 à .25 pour 100 d'eau.Si on-emploie au contraire de l'acide sulfurique très-concentré , on obtient, par l'éva-
poration, un magma qui", débarrassé autant que possible de l'acide sulfurique libre adhérent, m'a paru ne pas renfermer d'eau. Mais cette expérience aurait besoin d'être répétée un peu en grand avec beaucoup de soin : si elle est constante, comme je le crois, elle pourrait donner, dans quelques cas, une. explication assez natu-
relle de -la- formation de la chaux sulfatée
enhydre (*); mais lorsque Cette roche alterne 'avec des couches calcaires, comme cela arrive souvent, il faudrait recourir à d'autres moyens pour expliquer son origine. On pourrait alors admettre la présence d'un corps quelconque, qui retienne l'eau avec beaucoup de force. (*) Cette expérience est 'plus difficile qu'on ne le croirait
au premier moment, parce qu'on ne sait comment se débarrasser de l'acide surabondant qui adhère à la masse saline.
Je n'ai. trouvé d'autre moyen que de la plonger dans de l'alcool trèssec, de la recueillir ensuite, et de la sécher dans du papier brouillard; mais il serait possible que cette épuration dit altéré le sel.
dissoutes dans la solution , lorsqu'elles sont lui par la cristallisation. 5 4o. Dans un mémoire que j'ai eu l'honneur de présenter à l'Académie, et auquel elle a bien voulu donner son approbation , j'ai fait voir que le sulfate de fer pouvait être mélangé d'une .
très - grande quantité d'un ou de plusieurs autres sels, sans perdre la faculté de cristalliser dans le système rhomboèdre, qu'il est
susceptible d'affecter à l'état de pureté. Mais trop occupé alors des considérations minéralogiques particulières auxquelles ces nouveaux résultats me conduisaient , j'ai passé sous silence des considérations d'un autre genre, qui m'auraient trop éloigné de mon objet, et qui d'ailleurs ne pouvaient être discutées isolement.
Il est clair que si le sulfate de fer, déplacé
dans sa cristallisation, a assez d'énergie pour paralyser en quelque sorte la cristallisation des sels
qui lui sont mélangés, quelquefois en grande quantité, ceux-ci à leur tour doivent exercer une action sur lui. Or cette action, moins puissante peut-être que la première , manifeste ses' effets par les modifications qu'elle apporte dans les formes cristallines qui dépendent du système rhomboèdre du sulfate de fer. s -D'après un grand nombre d'expériences faites directement à ce sujet, j'ai,trouvé que toutes les fois qu'un sel est susceptible de se mélanger chimiquement avec un autre , il en résulte toujours
pour celui dont le système cristallin domine, des modifications de formes particulières. Ces