Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1818, série 1, volume 3)

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SUR LA MESURE

DES ANGLES DES CRISTAUX:

soin d'avertir que je ne garantissais pas la précision de mes mesures (1). Tel est le sort des ouvrages qui sont comme les premiers jets d'un ,grand travail, sur-tout lorsqu'il présente les résultats d'une multitude de recherches délicates, que parmi ceux qui portent l'empreinte de la précision et dç l'évidence, il s'en trouve d'autres qui laissent çncore des doutes à éclaircir, et dont la détermination définitive est réservée à des observatiOns faites sur des objets plus parlans. Les accroissemens considérables que ma collection a reçus pendant les années qui ont suivi

moindres qu'un demi-degré ,et qui peuvent aller

l'impression de mon traité , m'ont fourni les moyens de faire diverses corrections à mes an-

ciennes déterminations. J'en ai fait connaître quelques-unes dans mon tableau comparatif, et depuis l'époque où il a paru, continué de m'occuper du même sujet, me réservant à insérer les nouveaux résultats, auxquels j'étais parvenu, dans la seconde édition que je prépare de mon Traité de Minéralogie.

Je n'avais point d'autre instrument pour la détermination des angles, que le goniomètre inventé par M. Carangeot, et avec lequel on ne doit guère se flatter de saisir des différences (s) En traitant de la cristallisation de l'étain oxidé (Traite de Mine'ralogie , tome IV, page 13), j'avais employé des considérations puisées dans la toi de symétrie , qui me faisaient présumer une différence entre la forme primitive de ce Minéral, et le cube dont elle ne s'éloigne pas beaucoup. Mais les seuls cristaux que j'eusse alors entre les mains, et qui étaient de ceux qu'on appelle maclés, se refusaient aux observations qui m'auraient Mis à portée de vérifier la différence dont il

s'agit, et que j'ai indiquée dans mon Tableau comparatif,: rages 284 et 2,85.

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jusqu'à environ un tiers de degré, lorsque le cristal sur lequel on opère est d'une perfection qui ne laisse rien à désirer. Mais la méthode que j'avais adoptée et que j'exposerai bientôt, semblait me dispenser d'une plus grande précision, parce qu'elle me fournissait un moyen de re-

connaître, à l'aide de la théorie, le terme où

je devais m'arrêter, au milieu des variations que subissaient mes résultats, tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre. A mesure .que les sciences font des progrès

ceux qui les cultivent inventent de nouveaux moyens de déterminer plus exactement les quantités qui servent de données pour la solution dés problèmes. Le cercle répétiteur de Borda avait fourni un de ces moyens à l'astronomie et à la géodésie. Malus l'a employé pour mesurer au moyen

des angles d'incidence et de réflexion de la lumière, les angles de plusieurs corps naturels qu'il se proposait de faire concourir au développement de sa belle théorie de la double réfraction. M. le docteur Wollaston, à qui les sciencesont tant d'obligations, a imaginé un autre instru. ment très-ingénieux, fonde sur le même principe, pour en faire des applications directes à la cristallographie. La petitesse des corps, d'être pour lui une cause d'exclusion, semble devenir plutôt un motif de préférence, et c'est .une prérogative dont jouit ce savant si distingué, de faire servir les moyens que lui fournissent la

physique et la chimie à déterminer tantôt les angles, tantôt les principes composans d'un -objet qui échappe presque aux yeux, et qui semble . emprunter de l'extrême habileté de la main qui